Même si son implication politique demeure sans ancrage réel, la femme algérienne, en dépit des pesanteurs sociales, reste cette militante qui se bat pour ses droits politiques et sociaux. Un combat de longue haleine qui l'a propulsée à des postes de commandes dans le pays. Aujourd'hui «la voix de la femme est écoutée en Algérie», a déclaré, hier, Louisa Hanoune, à Amman. Malgré le rôle important qu'elle a joué dans le mouvement national et durant la Guerre de Libération, la femme algérienne n'avait pas le droit de siéger au Gouvernement provisoire de la République algérienne (Gpra) créé en 1958. On peut tout de même trouver une explication à cette absence par les conditions très difficiles de l'époque. En revanche, nous sommes incapables d'expliquer son absence dans les gouvernements successifs de l'Algérie indépendante, de Ben Bella à Houari Boumediene. Il faudra attendre 20 ans après le recouvrement de l'Indépendance pour qu'une femme, en l'occurrence Madame Z'hour Ounissi, soit nommée au poste de secrétaire d'Etat chargée de la Famille et des Affaires sociales. Il faudra encore attendre l'année 1997 pour qu'une femme soit nommée au poste de vice-président de l'APN, en la personne de Madame Aïcha Belhadjar du MSP. Aussi, l'ouverture démocratique n'a, malheureusement, pas apporté beaucoup de changements dans la situation de la femme algérienne, particulièrement au plan de son implication sur la scène politique. Ni les partis islamistes, ni les partis nationalistes, ni ceux de l'opposition démocratique ne sont arrivés à drainer des femmes dans leurs actions politiques. Malgré les efforts que fournissent certaines formations, les résultats restent maigres.