Le Front de libération nationale (FLN), le plus ancien parti en Algérie, vit également le problème de l'absence de la femme dans ses instances, mais a réussi à réaliser des progrès. En effet, au niveau de son conseil national, sur 520 membres, seules 35 sont des femmes. Dans le comité exécutif composé de 120 membres, il y a 12 femmes. En revanche, dans le bureau national composé de 7 membres, il n'y a aucune femme. «J'espère que le prochain bureau national sera composé de 50 % de femmes», déclare Madame Samia Moualfi, députée FLN pour la wilaya de Béjaïa. La députée avait introduit une proposition d'amendement de la loi électorale 97/07, en juin 2004 ; après avoir réuni 25 signatures, Madame Moualfi a déposé la proposition au bureau de l'APN. La proposition de loi consiste à «exiger la présence de la femme dans les trois premières places sur toutes les listes électorales. Si la liste ne prend pas en considération cette obligation, elle est automatiquement annulée par les services de la wilaya». «J'attends la réponse depuis deux ans maintenant, réponse qui tarde à venir. J'espère seulement la recevoir avant la fin du mandat», déclare Madame Moualfi. Pourtant si on fait la comparaison entre différents partis, nous pouvons constater que seul le FLN a progressé dans l'adhésion de la gent féminine. Passant de zéro en 1997 à 19 femmes députées en 2002, il a réalisé un énorme progrès. Ce progrès a été enregistré grâce à la note envoyée, en 2001, par le secrétaire général du parti à toutes les mouhafadhate, exigeant la présence d'une femme aux 5 premières places des listes électorales.