Le travaux du 9e congrès du parti du Front de libération nationale (FLN) ont pris fin, hier, à la coupole du complexe olympique Mohamed-Boudiaf, à Alger, par l'élection des membres du comité central, dont la formation compte 321 membres et l'adoption des rapports des différentes commissions. Selon des sources proches de la commission des candidatures, chacune des 54 mouhafadhate du parti a présenté six candidats au comité central. Trois d'entre eux seulement ont été élus, les autres ont été désignés notamment par le secrétaire général du FLN parmi les cadres du parti, les ministres et les membres des deux chambres du Parlement. En ce qui concerne la représentation féminine au sein du comité central, elle est appelée à s'accroître. Après l'adoption des statuts du parti, le congrès a dû approuver le retour aux anciennes appellations des structures du parti en vigueur avant le congrès de 2005, à savoir le comité central et le bureau politique du parti, au lieu du conseil national de l'instance exécutive et du secrétariat de cette dernière. Le congrès a adopté enfin les rapports des différentes commissions pour les cinq prochaines années. Par ailleurs, les assises de ce 9e congrès ont repris hier matin par les interventions des délégués qui ont évoqué le rôle du parti dans la consécration du pluralisme politique et la démocratie et pour le drainage du plus grand nombre possible de sympathisants en intégrant les jeunes et les femmes au sein des institutions du parti. A titre de rappel, ce congrès a débuté vendredi dernier avec la participation de plus de 3 500 délégués, lors duquel M. Abdelaziz Belkhadem a été élu secrétaire général du parti pour un deuxième mandat. Le soir du deuxième jour de ce congrès, les intervenants ont procédé à l'élaboration des rapports finaux qui ont été soumis hier aux congressistes pour adoption. Par ailleurs, ces derniers ont souligné l'importance du legs intellectuel et des références historiques qui distinguent le parti du FLN des autres formations politiques. M. Belkhadem a, en outre, insisté sur la nécessité d'intégrer les jeunes et les femmes au sein des institutions et des instances de base du parti. Il a, ceci dit, déclaré qu'"on ne peut pas ignorer les jeunes, représentant 70% de la population, et les femmes qui constituent la moitié de la société algérienne. Il est indispensable de prendre en considération ces deux franges importantes de la société et de les intégrer au sein des institutions et des instances de base du parti". Pour sa part, l'ancien secrétaire général du parti FLN, M. Boualem Benhamouda, a affirmé que le parti émérite du FLN était capable d'assumer "le leadership" car il appréhende les questions et leurs solutions avec pondération. Il a ajouté que le parti est appelé à se rapprocher davantage du citoyen par le biais de ses élus qui doivent répondre aux revendications légitimes des citoyens. En ce qui concerne les crimes coloniaux commis par la France, M. Benhamouda a appelé le parti à lancer une opération de statistiques et de classification minutieuse, qui est diligentée par une équipe d'experts en histoire et présentée sous forme d'un document d'accusation énumérant notamment les massacres, les tortures, les arrestations et les déportations subis par le peuple algérien durant la période coloniale.