La particularité cette année est que ces trois rendez-vous surviennent pratiquement en l'espace d'un mois, ce qui va grever sérieusement le budget des ménages. La rentrée scolaire à peine arrivée que le ramadan et l'Aïd se profilent déjà à l'horizon. Tout en faisant preuve de beaucoup de circonspection dans leurs dépenses, les familles s'apprêtent à accueillir ces événements successifs, même si beaucoup d'entre elles peinent à trouver «la formule miracle» pour relever ce défi. En tout état de cause, un plan d'action doit, inévitablement, être préparé selon la bourse de chacun, pour à la fois répondre aux besoins des enfants scolarisés et assurer les produits nécessaires au mois de carême, un mois durant lequel les prix ne manqueront pas d'augmenter. Pour faire face à ces trois rendez-vous, financièrement difficiles à gérer, nombreuses sont les familles qui ont choisi de sacrifier les grandes vacances au profit de quelques économies, alors que d'autres se sont déniché quelques petits boulots, histoire d'arrondir les comptes des jours à venir. Le pouvoir d'achat des Algériens ne semble, donc, pas s'être amélioré et le recours à l'endettement devient presque une évidence, notamment pour les familles qui ont tout dépensé lors de cette saison estivale pour le mariage d'un de leurs enfants. Pourtant, officiellement, les Algériens ne sont pas plus pauvres. Les revenus nets des ménages sont en augmentation moyenne de 2% par an depuis cinq ans.