On ignore le nom primitif d'Arzew comme on ignore son nom punique. Le toponyme romain était le seul connu de l'Antiquité ; s'il n'a pas survécu dans sa forme latine, Portus Magnus, il s'est perpétué dans le nom arabe de Mers el-Kébir, sa traduction littérale en arabe. Le nom d'Arzew, qui apparaît au Moyen Age, est berbère. Les auteurs musulmans, tels El-Bekri et El-Idrissi, le citent sous la forme Arzu et Arzaw, déformation probable de taghzut (terre cultivable) ou de arziy (broche) à cause de la pointe du promontoire qui forme la rade au nord. La transcription «Arzew» semble anglaise, puisqu'elle figure pour la première fois dans l'ouvrage du consul britannique d'Alger, le docteur Shaw, Voyages dans plusieurs provinces de la Barbarie, composé au XVIIIe siècle. L'orthographe, qui est passée en français avec la traduction du livre, a été adoptée durant la période coloniale, puis reprise à l'Indépendance. Signalons encore qu'au temps des Abdelwadides, Arzew s'est momentanément appelée Mars Banu Zaya, ou port des Banu Zayan, du nom de Zayan, l'ancêtre éponyme de la dynastie.