Résumé de la 16e partie n Les passagers du «Titanic» ignorent encore que le bateau a été sérieusement atteint. On pense que la panne est légère et qu'on va repartir bientôt. L'aiguille de l'horloge est sur le point de signaler minuit quand le capitaine Smith se rend dans la cabine où se trouve la radio. Le préposé au poste, Philipps, s'est, lui aussi, rendu compte qu'on a stoppé les machines, mais occupé à envoyer des messages aux familles (tous les messages qu'on lui a confiés sont «urgents»), il n'a pas eu le temps d'aller voir. «Les passagers des premières classes ont tous les droits», n'a cessé de dire Ismay, le directeur de la Compagnie. Autrement dit, leurs désirs sont des ordres. Pas question de les décevoir quand, le matin, ils demanderont s'il a envoyé leurs messages et surtout s'il a reçu des réponses ! Philipps est surpris de voir le patron débarquer dans sa cabine. Il se lève précipitamment. «Capitaine... — Que faites-vous, Philipps ? — J'envoie les messages des passagers ? — Vous ne vous êtes rendu compte de rien ?» Le radio est embarrassé. «Si, les machines ont stoppé. Une avarie ? — Nous avons heurté de plein fouet un iceberg !» Le radio pâlit. «C'est grave ? — Très grave !» Il bredouille : «Qu'allons-nous faire ? — Pour le moment, dit le capitaine, arrêtez vos messages et envoyez tout de suite des SOS à tous les navires, sans discontinuer... Ils doivent nous rejoindre au plus vite pour évacuer nos passagers ! Dites-leur que nous coulons à pic !» Le radio est comme pétrifié : il ne pensait pas que les choses étaient aussi graves. «Eh bien Philipps, ne perdez pas de temps ! — A vos ordres, capitaine !» Quelques instants après, la station télégraphique de Terre-Neuve reçoit le premier appel au secours. En sortant du bureau de la radio, Smith rencontre l'officier Boxhall, parti évaluer les dégâts. «Alors ? lui demande-t-il. — Ce n'est pas aussi grave qu'on le croyait ! — Vous croyez ? demande Smith, méfiant. — Oui, capitaine, tout va bien !» Mais le capitaine ne le croit pas. «Prenez avec vous l'ingénieur en chef Thomas et allez vérifier de nouveau !» (à suivre...)