Chiffre n La loi de finances 2007 sera celle qui consacrera plus d'argent à l'éducation, la formation et la modernisation des services publics. «La particulière performance des réserves de changes permet d'évacuer la vulnérabilité des chocs extérieurs et constitue le pilier essentiel pour la croissance et les investissements futurs, d'autant que la réduction de la dette a été accélérée en 2006.» C'est en ces termes que Benalia Belhouadjeb, président de la commission finances et budget à l'APN, a présenté les quelques axes du projet de loi de finances 2007. Son but affiché, M. Belhouadjeb, est «d'améliorer les conditions de vie des citoyens et la prise en charge des besoins en éducation et en formation ainsi que la levée des contraintes en matière de ressources en eau». Intervenant ce matin à la Radio nationale, le président de la commission a souligné que le projet de loi de finances a introduit une nouveauté sur le plan fiscal en créant la «taxe forfaitaire unique» qui regroupe en un seul impôt la TVA et la TAP. «C'est un encouragement fort qui comporte un allégement d'impôts entre 6 et 12% pour les petits commerçants et artisans.» Il est fait mention également de l'important volume de recettes fiscales pétrolières avec 973 milliards de dinars, en plus d'une augmentation de l'impôt sur les revenus de l'ordre de 10%. Toujours en matière d'impôts, pour 2007, la taxe d'habitation ne sera pas touchée par une quelconque augmentation, a fait savoir Benalia Belhouadjeb. Le président de la commission a tenu à présenter quelques chiffres sur le niveau des dépenses de fonctionnement, qui se situent à 1 574 milliards de dinars, alors que les dépenses d'équipement sont en nette augmentation avec 2 048,8 milliards de dinars. Ce niveau de dépenses inégalé de l'équipement a fait dire au président de la commission qu'il souhaite voir «instituer un organisme spécial de contrôle des réalisations physiques et financières de tous les projets». M. Belhouadjeb assure également que «le projet de loi de finances conforte la stabilité financière du pays et du taux d'inflation avec un excédent de la balance commerciale de 16,7 milliards de dollars à juin 2006». Cette stabilité est le signe également d'une perpétuelle augmentation du fonds de régulation des recettes et la baisse de la dette dont le montant est évalué, en juin 2006, à 7 milliards de dollars. Ces signaux verts permettent à l'Algérie de conduire ses projets, surtout ceux relatifs au développement du Sud et des Hauts-Plateaux.