Manifestation n A l'instar de nombreux pays du monde, l'Algérie a célébré, hier lundi, la Journée mondiale de l'alimentation, dont le thème retenu cette année par l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) est «Investir dans l'agriculture pour la sécurité alimentaire». A cette occasion, le ministère de l'Agriculture et du Développement rural a organisé au palais de la Culture, à Alger, une rencontre à laquelle ont pris part des représentants d'organisations internationales, de départements ministériels, d'instituts de formation et d'organismes de soutien à l'agriculture. La plupart des intervenants ont mis l'accent sur le rôle que peut jouer l'agriculture dans la création de richesses et la lutte contre la pauvreté. Ainsi, le représentant de la FAO en Algérie, M. Delannoy, a estimé que les investissements dans le secteur de l'agriculture manquent énormément dans le monde malgré leur importance. Pour remédier à cette situation, «la FAO, a-t-il poursuivi, préconise de mobiliser plus de fonds et développer davantage les infrastructures rurales». Tout en saluant les investissements consentis par notre pays ces dernières années dans l'agriculture, le représentant de la FAO a fait remarquer que ce secteur emploie plus du quart de la population active. Ce qui n'est pas rien, il faut bien le souligner. Pour sa part, le ministre de l'Emploi et de la Solidarité nationale, Djamel Ould Abbas, a déclaré que l'Algérie «s'est réapproprié le travail de la terre après une période de léthargie» et ce, «grâce aux différents programmes lancés depuis 1999» par le ministère de l'Agriculture et du Développement rural. «L'Algérie a choisi d'investir dans l'agriculture, au moment où d'autres pays ont préféré investir dans l'industrie et dans d'autres secteurs», ajoutera-t-il non sans signaler que la famine «n'a jamais touché notre pays». Cela étant, beaucoup d'efforts restent encore à faire pour développer l'agriculture et en faire une véritable «machine» de création de richesses. S'il est vrai qu'elle occupe, depuis 1997, une place de choix dans la sphère productive nationale avec une contribution annuelle moyenne de 9,6 % au Produit intérieur brut (PIB) juste derrière les hydrocarbures et les services, il n'en demeure pas moins que ses potentialités sont loin d'être exploitées comme il se doit. Si cela avait été le cas, «le chômage aurait été certainement insignifiant dans notre pays», selon certains analyses.