Intervention n Le contrôle efficace de l'argent de l'Etat et l'importance du budget social destiné aux classes déshéritées ont constitué les axes essentiels dans les réponses du ministre des Finances aux députés. «Nous attendons un contrôle efficace du système budgétaire de l'Etat», a plaidé Mourad Medelci, ministre des Finances, qui a consacré une longue partie de son intervention, hier soir, à l'APN au projet de loi de finances 2007. S'étant fixé comme objectif davantage de modernisation dans le secteur bancaire et le système de paiement, le ministre a souligné que «l'année 2007 sera celle de la monétique». «Le ministère des Finances est sous contrôle de l'IGF», a-t-il par ailleurs déclaré en indiquant que «toutes les banques publiques et privées sont contrôlées de façon rigoureuse par la Banque d'Algérie». Par ailleurs, l'aisance financière de l'Algérie autorise davantage de répartition des transferts sociaux et de programmes de développements locaux. Chiffres à l'appui, le ministre a estimé que «la dépense annuelle pour chaque habitant est de 5 millions de centimes pour les habitants du Nord alors que pour ceux des Hauts-Plateaux elle est de 5,7 millions de centimes et 5,3 millions de centimes pour les habitants du Sud». Ces données corroborent ses propos sur l'amélioration des conditions de vie des citoyens dont les revenus des ménages ont augmenté entre 2002 et 2005 de 6%. Selon l'argentier du pays, «il n'y aurait en Algérie en 2005 que 137 400 pauvres vivant avec moins de 1 dollar par jour». Mais pour la majorité des députés, la lecture des chiffres sur la pauvreté ne traduit pas la réalité et n'inclut pas les poches de déshérités et de déclassés vivant dans l'extrême dénuement. «Ces chiffres sont acceptables et c'est l'ONS qui les a fournis», a alors rétorqué le ministre qui a tenu également à mettre l'accent sur l'importance du budget social de l'Etat dans la loi de finances 2007. Ainsi, pour l'année prochaine, la part du budget destiné aux franges sociales démunies sera de 677 milliards de dinars contre 586 milliards de dinars en 2006. «Ce volume prend de l'ampleur vu l'augmentation des ressources pour les fonctionnaires du secteur public et les travailleurs», a-t-il indiqué. S'agissant de l'accord d'association avec l'Union européenne, le ministre a déclaré : «Il y a eu une baisse des importations de 7% en raison des tarifs douaniers appliqués actuellement.» Contrairement à ce qui a été annoncé, l'invasion des produits européens ne s'est pas réalisée, mais «l'Algérie attend des engagements d'investissements formulés par l'Union européenne».