Résumé de la 27e partie n Des barques de sauvetage sont mises à l'eau. On ne veut pas trop les charger de peur qu'elles ne chavirent. La barque n°7 est descendue quand l'ingénieur-chef Andrews arrive. Il jette un coup d'œil dans la mer et crie : «La barque n'est pas pleine ! — Nous avons reçu l'ordre de ne pas trop charger les embarcations ! — Et moi, je vous dit de les charger au maximum ! Vous savez bien que nous n'avons pas assez de canots !» Mais la demande de l'ingénieur ne sera pas prise en considération. Le canot n°1, qui peut prendre facilement 40 passagers, n'en prend que 12, le canot n° 8 transporte 28 personnes alors que sa capacité est de 40 ; le canot numéro 12 ne transporte que 42 personnes... Le «Titanic» était tenu par la réglementation à offrir 962 places dans les canots de sauvetage : il en offrait 1 178, ce qui devait être largement suffisant pour sauver tout le monde. Seulement, le paquebot transportait le double de passagers : la moitié n'aura donc pas de la place et est condamnée à mourir. Le drame, pour ne pas dire le crime, c'est que 472 places n'ont pas été utilisées, soit le quart des places disponibles ! Un autre crime, c'est qu'on s'est avant tout occupé des passagers de première classe, les aristocrates et les millionnaires, abandonnant à leur sort ceux de seconde et de troisième classes, qui seront des centaines à périr... C'est une fois en mer qu'on se rend compte que des canots sont à moitié vides. Dans une de ces barques, une femme s'exclame : «Nous avons de la place pour vingt autres passagers !» L'officier qui dirige la barque fait alors une proposition : «Nous pouvons retourner et prendre d'autres passagers, ils doivent être des centaines à flotter dans l'eau ! Si on ne les secourt pas, ils risquent de mourir de froid !» Des passagères protestent : «Pas question, le navire risque d'exploser ! — Et puis, nous risquons d'être pris d'assaut, et c'est tout le monde qui périra ! Non, pas question de retourner !» Des enfants pleurent, on menace de jeter l'officier par-dessus bord, s'il fait marche arrière. On continue donc à aller à l'avant, fuyant le bateau sinistré... Un matelot aura l'idée de transvaser ses passagers dans une autre barque, également vide, et retournera seul vers le «Titanic» dans l'espoir de remplir son canot de naufragés, mais hélas, il ne pourra récupérer que trois personnes, les autres étant mortes de froid dans l'eau glacée. Mais on n'en est pas encore là : on met encore des barques à l'eau, les gens se bousculent et veulent coûte que coûte embarquer : ils se sont rendu compte que le nombre de canots a diminué et que bientôt, il n'y en aura plus. Des hommes également embarquent. Il y a une telle cohue que le capitaine Smith dégaine son arme et menace de tirer... (à suivre...)