Résumé de la 40e partie n Les naufragés voguent dans l'obscurité quand brusquement, alors que l'aube pointe, un navire apparaît à l'horizon. Des bras se lèvent. Ceux qui somnolaient ou dormaient, engourdis par le froid, se réveillent brusquement. «Un navire ! Nous sommes sauvés !» On crie, on fait des gestes, on se lève même au risque de faire chavirer les chaloupes. Comme on ne voit pas de signes du bateau, on prend peur. «Ils ne nous ont pas vus !» «Ils vont passer devant nous !» C'est la panique. Il faut toute l'autorité du matelot qui conduit la barque pour ramener le calme. «On nous a vus, on vient vers nous !» Au fur et à mesure que le bateau approche, en effet, on aperçoit, debout sur le pont, des matelots : ils font signe aux naufragés ! D'autres barques de naufragés approchent. «Un bateau !» Et partout, c'est le même cri, le même soulagement : «Nous sommes sauvés, nous sommes sauvés !» C'est alors qu'au milieu des cris de joie, on se rappelle ceux qui n'ont pas eu cette chance de trouver une place dans une chaloupe : ils sont des dizaines, des centaines, à être restés sur le «Titanic» au moment où il coulait. Ceux qui sont retournés sur les lieux du naufrage dans l'espoir de recueillir des survivants n'ont vu que des cadavres flottant dans l'eau ; quelques rares personnes vivaient encore et ont pu être sauvées. Cependant, le «Carpenthia» arrive au niveau des barques. Le commandant du navire est là et c'est lui qui va présider au sauvetage des naufragés. Le «Carpenthia», qui est également un navire britannique, appartient à la Cunard et c'était le paquebot le plus proche du «Titanic» au moment où celui-ci avait lancé ses appels de détresse. Le «California» était encore plus proche, mais malheureusement sa radio, qui était éteinte, n'avait pu capter les signaux de détresse. Il a aussitôt changé de route et foncé vers le lieu du naufrage. Il mettra quatre heures pour y arriver : il serait arrivé une ou deux heures plus tôt, il aurait pu sauver la plupart des naufragés qui n'avaient pu accéder aux barques. Le «Carpenthia» était parti de Gibraltar pour New York et habituellement, il emportait toujours de nombreux immigrants. Ce jour-là, heureusement, il était à moitié vide, ce qui a permis d'embarquer tous les rescapés sans constituer une charge pour le navire. Les barques sont maintenant toutes à côté du navire. «Doucement, dit le commandant, il y a de la place pour tous !» Le sauvetage va prendre plusieurs heures mais, comme promis, tout le monde monte dans le bateau. 315 femmes, 52 enfants et 126 hommes ont pu être ainsi sauvés. (à suivre...)