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Cela s'est passe un jour/ Aventures, drames et passions célèbres
La tragédie du «Titanic» (27e partie)
Publié dans Info Soir le 25 - 07 - 2007

Résumé de la 26e partie n Tandis que des passagers veulent embarquer les premiers, d'autres, comme le couple Isidore et Ida Strauss, semblent accepter leur sort.
Le capitaine Smith veille toujours à la discipline. Quand un homme se présente à l'embarquement, il le refoule aussitôt : «Les femmes et les enfants d'abord !»
Les seuls hommes autorisés, au début, à monter dans les barques, sont les membres de l'équipage. Mais des passagers parviendront à se glisser dans les embarcations. Les canots 8 et 7 sont les premiers à être mis à l'eau. On devait les amarrer plus tard l'un à l'autre. C'est l'officier Pitman qui les conduit.
C'est au tour du canot n° 7. Archibald Gracie, qui s'occupe des femmes seules, conduit une dame jusqu'à la rampe. «Je vous fais confiance pour maintenir le moral de la troupe, une fois à mer ?», dit Archibald.
«Comptez sur moi, colonel», dit-elle.
Celle que ses amis appellent Molly, Margaret Brown, née Tobin, est une femme de caractère. Originaire du Missouri, née dans une famille pauvre, elle a quitté son bourg natal pour le Colorado où elle voulait trouver du travail et un riche mari. Elle épouse un prospecteur d'or qui trouve, quelques années après, un filon d'or qui va lui permettre de faire fortune. Plus tard, elle le quitte : la vie à Denver ne lui convenait plus. Elle veut bouger, voyager... Elle effectue des voyages en Europe, apprend plusieurs langues étrangères, s'intéresse à la littérature et à l'archéologie. C'est une femme pleine de vie, qui se fait beaucoup d'amis. Au dernier voyage, elle s'est rendue en Egypte où elle a acheté des antiquités. De retour en Europe, elle s'est rendue à Paris pour voir sa fille qui y fait des études. Elle serait restée plus longtemps si un télégramme ne lui avait appris qu'un de ses parents était gravement malade. A la dernière minute, elle a pu, grâce à des amis, se procurer un billet sur le «Titanic».
Comme tous les autres, elle n'a rien pris avec elle mais elle a eu le temps de mettre un deux-pièces de velours noir et de jeter sur ses épaules un épais manteau de zibeline. Un manteau qu'une fois au large, elle enlèvera et donnera à une passagère qui tremblait de froid.
C'est le maître de manœuvre Hichens qui dirige la barque. Il y a avec lui un officier. Ce sont les seuls hommes, le reste des passagers, 24, sont des femmes.
«Je vous fais confiance ?», demande le colonel Archibald en lui tenant la main, pour monter dans la barque «Vous pouvez, colonel ! Elle ajoute : Vous savez, je sais ramer !» Et elle descend dans la barque.
D'autres passagers arrivent, des femmes tentent d'embarquer.
«Stop», dit l'officier chargé des barques de sauvetage.
Des passagers protestent : «Il y a encore de la place !
— Non, si elle est trop pleine, la barque risque de chavirer !» (à suivre...)


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