Limogeage n L'antichambre de l'élite ne semble pas être épargnée par les changements à la tête de la barre technique des différentes équipes. Finalement, les résultats positifs ne sont pas aussi garants pour le maintien d'un entraîneur, témoin les départs de Aït Djoudi et Latrèche qui sont désormais les ex-coachs de l'USM Annaba et du MO Constantine. Le premier a laissé la formation des Tuniques rouges de surcroît leader après un parcours ponctué de 7 victoires, d'un nul et d'une défaite. Cette dernière est intervenue lors du déplacement des coéquipiers de Zazou à El Harrach pour le compte de la 9e journée. Ce qui a déplu au président annabi Aïssa Menadi qui a accusé son entraîneur d'être le premier responsable de cette déroute, car il a estimé que c'est une défaite tactique. Mais que dirions-nous ? Ce prétexte est-il vraiment valable et suffisant pour provoquer le départ de l'entraîneur Aït Djoudi, sachant que l'équipe bônoise survole jusque-là le championnat et elle est bien partie pour rejoindre la DI ? Disons que le départ d'un entraîneur n'est pas forcément une affaire de compétences ou de résultats, mais plutôt de saute d'humeur entre le président et son coach qui pourrait provoquer le courroux du boss pour prendre une décision de limogeage, ou soi-disant d'une séparation à l'amiable. Cela se confirme également avec le départ de Abdelkrim Latrèche, auteur pourtant d'un excellent parcours à la tête du MOC qui n'est autre que le dauphin. Invaincu après 9 journées de championnat, les Bleu et Blanc de l'antique Cirta talonnent le leader à une longueur seulement derrière. Tout cela ne semble pas plaire à l'entourage du club qui, selon le coach Latrèche, seul le président Bourafaâ était satisfait du travail et du parcours réalisés. Sinon, les autres dirigeants ont fait des mains et des pieds pour le chasser du club. Comment qualifier, donc, l'attitude des dirigeants mocistes devant un tel comportement, sachant que les résultats techniques plaident en faveur de l'entraîneur Latrèche ? Ce dernier, selon lui, n'a pu résister aux tirs à boulets rouges des responsables et certains pseudo-dirigeants et a préféré plier bagages pour atterrir finalement chez les Tuniques rouges de Menadi. Le MOC, pour sa part, pourrait confirmer la venue de Rachid Bouaratta après la prochaine journée face au SA Mohammadia.Notons que plusieurs entraîneurs ont connu un tel scénario et ils n'ont pas été épargnés faute de résultats ou d'autres considérations (généralement extrasportives). Pour rappel, l'AS Khroub a connu le départ de Boulahdjilet remplacé par Zekri. La JSM Tiaret vient de nommer un nouvel entraîneur, Kadaoui, en remplacement de Bouzeboudja. Le MO Béjaïa, pour sa part, a préféré la piste étrangère en s'engageant avec le Français Alain Moizou après le limogeage masqué de Slimani. La formation de la Mitidja, faute de moyens, n'a toujours pas trouvé un successeur à Laroui. Par ailleurs, et en dépit des mauvais résultats enregistrés par son équipe, un club prône tout de même la stabilité à la tête de la barre technique. C'est le cas de l'USMH où Mehdaoui jouit toujours de la confiance de son président. Une politique qui pourrait s'avérer payante à l'avenir. Pour sa part, le coach koubéen, Abdelkader Yaïche, a démissionné, hier, de son poste. Le RC Kouba a déjà connu une telle expérience la saison écoulée lorsque l'équipe avait effectué des débuts catastrophiques sous la houlette de Laroui pour ensuite terminer le championnat en force ratant de très peu l'accession en DI avec à sa tête ce même Yaïche. Le premier constat est amer. Car tout comme son homologue de l'élite, la Super DII semble être affectée et… infectée par la valse des entraîneurs après seulement neuf journées. Le bilan pourrait être revu à la hausse lorsque l'on sait que d'autres coachs sont déjà sur la sellette à l'image de Noureddine Saâdi (CSC), Djilali Abdi (USMBA) et autres Chemmame (MSPB). Versatiles qu'ils sont certains de nos présidents pourraient aussi sévir à n'importe quel moment. Ne dit-on pas : «Après moi, c'est le déluge». Sans commentaire alors !