Valse n Son départ était dans l'air depuis quelques jours déjà. Limogeage ou démission, la manière importe peu. Azzedine Aït Djoudi, l'entraîneur de la JS Kabylie, sous pression à l'issue des trois dernières défaites de son équipe : l'une, capitale, en championnat face au MC Oran (0 à 1), la seconde, plus humiliante, en demi-finale de la Coupe d'Algérie face à l'USM Alger (1 à 4) et enfin la troisième, inattendue, face au représentant Libyen d'Al-Ittihad en Ligue des champions africaine (0 à 1), a fini par jeter l'éponge. Il a annoncé hier sa démission officielle de la barre technique, non sans avoir décoché quelques fléchettes contre deux ou trois dirigeants du club qui auraient été derrière son départ. «La JSK est un club trop grand pour être entre les mains de seulement deux ou trois personnes, le guidant comme bon leur semble», déclare Aït Djoudi amer. Pour sa part, le président Hannachi s'est contenté d'une déclaration laconique en affirmant que son entraîneur a cédé à la pression des supporters. Pourtant, le boss kabyle, bien que faisant tout pour pousser Aït Djoudi vers la sortie, déclarait vendredi qu'il n'allait pas changer d'entraîneur. Sauf qu'il y avait trop d'indices qui démontraient le contraire, comme cette phrase lancée à la face d'Aït Djoudi : «Personne n'a le droit de critiquer les joueurs», après que l'entraîneur l'eut fait ouvertement suite à la débâcle face à l'USMA. Il y a l'affaire Harkat, le défenseur des Canaris qui a eu une altercation verbale avec son coach qui a décidé de l'écarter du voyage pour la Libye et que Hannachi a réhabilité. Sans oublier les histoires d'un vestiaire au bord de l'explosion, des joueurs démobilisés et ayant la tête ailleurs et évidemment les résultats qui ne plaident pas pour Aït Djoudi. Ce dernier, sitôt parti, qu'on annonce déjà l'arrivée d'un technicien serbe répondant au nom de Slobodan Milot, qui était en poste au club de Dhafra aux Emirats. Hannachi, lui, réfute tout contact avec Mouassa - comme cela a été rapporté ces dernières heures - ou un autre et se dit partir dès aujourd'hui à la recherche d'un nouveau technicien pour son équipe. Si ce n'est pas un bon entraîneur algérien, ce sera un étranger d'où déjà le nom de cet entraîneur serbe. Toujours est-il, qu'à moins de quinze jours du rendez-vous contre les FAR de Rabat en Ligue des champions africaine, la JSK est non seulement SDF puisque le lieu de la rencontre n'a pas été arrêté, mais elle est sans entraîneur. Comme quoi, un malheur ne vient jamais seul et toujours à pareille époque le club kabyle se retrouve à la croisée des chemins où il risque d'hypothéquer ses chances dans une compétition continentale derrière laquelle il court depuis plusieurs saisons. En attendant, c‘est le duo Benhamlat - Zafour qui assurera les entraînements avant l'arrivée d'un entraîneur officiel.