Avec la signature de ces 23 conventions, le dossier des salaires connaît une avancée appréciable. Aussi bien les ministres que le SG de l'Ugta ont souligné l'importance du pas qui vient d'être accompli dans la préservation du pouvoir d'achat des citoyens. D'autant que les augmentations sont effectives dans l'immédiat. «Près de 4 millions de travailleurs connaîtront prochainement une augmentation de leurs salaires de15 à 20%», a déclaré Tayeb Louh hier soir, dès la fin de la cérémonie de signature des 23 conventions de branches touchant les secteurs économiques. Ces conventions concernent des secteurs aussi divers que la santé, l'agroalimentaire, le transport, les textiles et cuirs, l'enseignement supérieur et la culture, la poste et les télécoms, les finances et Sonatrach. D'autres secteurs appartenant au service public tels que les caisses sociales, le Fonds national de péréquation des œuvres sociales (Fnpos), la poste et la wilaya d'Alger ont procédé à la signature de leurs conventions. Les ministres de l'Energie, des Transports, de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, en plus du représentant du Bureau international du travail (BIT), ont assisté à la signature de ces conventions. A rappeler que depuis la négociation entre le gouvernement et les fédérations de l'Ugta représentant les différents secteurs économiques, il y a eu globalement 33 conventions qui ont été signées. Outre l'augmentation substantielle des salaires, ces conventions portent également sur la protection sociale des travailleurs, la sauvegarde de l'emploi et l'amélioration en général du cadre de vie des travailleurs. Pour M. Sidi Saïd, «c'est un acquis important pour les travailleurs et l'application de ces conventions entrera en vigueur dès leur signature». Quant aux modalités pratiques, le patron de la Centrale syndicale a précisé «qu'une moyenne de pondération sera faite prochainement pour que les travailleurs puissent savoir exactement combien ils toucheront sur leur fiche de paye». M. Malki, représentant de l'Ugta, nous a déclaré également que «prochainement, une commission mixte entre Ugta - gouvernement travaillera sur le dossier des statuts particuliers des entreprises publiques en crise pour un minimum du seuil fixé pour l'augmentation de leurs salaires». Selon des indiscrétions, le secteur des textiles, qui est la branche actuellement en crise, serait concerné par cette réunion. On croit savoir également que le minimum consenti pour l'augmentation des salaires pour les entreprises déstructurées serait de 3%. A rappeler également que 9 conventions de branches ont été signées au début de ce mois et qu'il a été procédé alors à la revalorisation du Snmg.