Mesure n Le Salaire national minimum garanti (Snmg) passera de 10 000 à 12 000 DA à partir de janvier 2007, soit une augmentation de 20%. C'est la principale décision adoptée, hier lors de la signature du Pacte national économique et social par la tripartite. Ce n'est qu'à 3h 50 ce matin que les trois parties ont signé le document final lors d'une cérémonie qui a eu lieu à la résidence El-Mithak, en présence du chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, des membres du gouvernement, du secrétaire général de l'UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd, des membres du secrétariat national de l'UGTA, des représentants des cinq organisations patronales du secteur économique privé et ceux des Sociétés de gestion des participations (SGP). Pour le chef du gouvernement, la signature de ce pacte permettra, pour la première fois dans l'histoire de l'Algérie, au patronat de participer à l'exécution du programme national. «Cette tripartite est enfin l'occasion de traiter du point de vue relatif au Snmg qui a un lien direct avec le pouvoir d'achat des travailleurs et en particulier, les basses catégories. Les mesures qui seraient prises à l'égard de ce dossier auront une forte implication sur plusieurs catégories de la population et seraient de nature à répondre à leurs attentes», a expliqué M. Belkhadem. Pour le SG de l'UGTA, M. Sidi Saïd, avec la revalorisation du Snmg et les accords salariaux convenus dans les conventions de branches, tous les travailleurs du secteur économique public ressentiront les effets positifs de l'augmentation de leur salaire. «Grâce aux conventions de branches qui incluent, outre les augmentations des salaires, la révision à la hausse des indemnités, les fiches de paie des travailleurs connaîtront une augmentation concrète et réelle», a-t-il expliqué. Selon lui, une première exigence de l'UGTA était une revalorisation du Snmg à 15 000 DA. «Il faut ajouter le règlement des salaires impayés», a encore souligné M. Sidi Saïd. Pour M. Naït Abdelaziz de la CNPA, «la question de l'augmentation des salaires pour les travailleurs du secteur économique privé doit être accompagnée par la révision à la baisse des dangers socio-économiques potentiels». Pour Lahbib Yousfi de la CGEA, «l'objectif est d'augmenter le pouvoir d'achat des Algériens pour essayer de booster les entreprises».