Alternative n Les ressources biologiques mettent plusieurs années pour se renouveler. Donc, il fallait mettre l'accent sur une source de production qu'est l'aquaculture. C'est ce qu'a indiqué le Dr Smaïl Mimoun, ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, au forum de la Chaîne II, jeudi dernier, au siège de la Radio nationale. Selon lui, même si on arrive à l'optimum de la production et que la population continue à s'accroître, le ratio de consommation ne sera jamais satisfaisant d'où la nécessité de chercher une autre source de production qui est donc l'aquaculture. Pour cela, une étude concernant les sites propices à l'aquaculture a été réalisée par un bureau d'études allemand, pour connaître les zones potentielles à l'aquaculture. Selon les résultats de ladite étude, 286 sites sont favorables à l'élevage de différentes espèces de poissons dont 100 sites côtiers et 186 sites au niveau de la zone continentale. «L'importance de l'étude réside dans l'orientation des investisseurs», a affirmé le premier responsable du secteur. «Et pour investir dans la pêche, il faudra encourager les professionnels dans l'acquisition d'unités de pêche ou de bateaux de plus de 25 mètres. Ce que nous avons commencé à faire et nous sommes en train d'encourager les professionnels pour l'acquisition de bateaux de cette envergure pour exploiter la ressource qui n'est pas exploitée.» Une autre étude a été réalisée avec la partie espagnole dans le cadre de la coopération et «nous avons constaté que la flottille algérienne exerce dans les zones entre zéro et 300 mètres». C'est dire, a expliqué le ministre, que la pêche algérienne a toujours été une pêche côtière et, à ce propos, il s'agit d'une pêche artisanale. Alors que l'Algérie dispose d'une superficie maritime de 9,5 millions d'hectares, nos professionnels n'en exploitent que 2,2 millions seulement. «Nous avons également développé l'aquaculture qui est une deuxième source de production pour mieux alimenter le marché algérien en poissons et avoir un effet et un impact sur les prix», dira-t-il. Dans ce registre, Smaïl Mimoun a fait savoir que plusieurs projets ont été lancés dont certains ont déjà débuté. Et en 2009, lors de la finalisation de tous les projets, l'Algérie produira 20 000 tonnes de poissons d'eau douce, sachant que les recommandations de la FAO consistent à aller vers l'aquaculture à concurrence de 50 % par rapport à la pêche maritime. Donc, «si nous arrivons à bien exploiter nos ressources, il y aura un impact et sur le ratio de consommation et sur les prix», a-t-il expliqué. Dans ce registre, il a signalé la mise en service de certains sites de production tels ceux de Ghardaïa et de Béchar. Alors que celui de Ouargla commencera à produire à partir de janvier 2007. A retenir : l 139 500 tonnes de poissons ont été pêchées durant l'année 2005. l Les potentialités existantes sont de 187 000 tonnes de poisson bleu et 40 000 tonnes de poisson blanc. l 477 projets d'investissement sont lancés. Il s'agit, entre autres, du développement de la flottille, des entreprises de réparation et de l'aquaculture. l L'exploitation du corail reprendra en mai après la finalisation d'une étude sur son exploitation.