La production du poisson est la seule solution pour faire face à sa pénurie en Algérie. C'est ce qu'a affirmé le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques lors d'une visite de travail et d'inspection effectuée avant-hier à Sétif. En effet, l'hôte de la capitale des Hauts-Plateaux a indiqué que “la pénurie du poisson connaîtra son épilogue juste avec la mise en exploitation des fermes aquacoles ou précisément la pisciculture au niveau d'El Ouricia à Sétif et celle de Sidi Bel Abbès après exploitation des deux ‘pépinières', dès juillet prochain, qui écouleront leurs alevins, respectivement à l'est et à l'ouest du pays. Ce n'est qu'à ce moment qu'on pourra parler d'autosuffisance en matière de poisson et ce durant les douze mois de l'année. Cette abondance influera sans nul doute sur les prix qui sont actuellement très élevés”, a déclaré le ministre qui a ajouté que l'Algérie ne possède pas moins de 600 000 tonnes de poisson dans ses eaux territoriales. Cette quantité est insuffisante car les conventions et normes internationales exigent de chaque pays l'exploitation par la pêche de seulement le tiers de la quantité. Pas plus de 200 000 tonnes peuvent être pêchés. Pour faire face au manque, l'Algérie a, depuis quelques années, eu recours à l'aquaculture ou à l'élevage de poissons dans les eaux douces. Plusieurs espèces sont actuellement en élevage dans plusieurs villes du pays, cependant l'offre est en-deçà de la demande. À cet effet, le département de Smaïl Mimoune, en étroite collaboration avec la FAO, accorde un soutien technique aux opérateurs qui ont investi dans l'aquaculture. Le ministre a visité plusieurs centres de culture de poisson (gardon, poisson-chat et poisson du Nil) à Aïn Lahdjar et Hammam Guergour.