Technique n Une société US, spécialisée dans la sécurité aéroportuaire et la reconnaissance biométrique des passagers dans les aéroports, a présenté, hier, à l'hôtel Sheraton à Alger, son nouveau système Total Digital Control (TDIC), «contrôle numérique total». Jose Sorzano, président du conseil d'administration de Securiport et qui était, entre 1987 et 1988, assistant spécial du président des Etats-Unis pour les affaires de sécurité nationale, a expliqué que ce système est largement utilisé aux Etats-Unis et en Amérique latine. «Au total 200 firmes américaines mettent en œuvre des lecteurs Ultra Scan. Le FBI l'utilise également pour traiter les empreintes digitales», a souligné M. Sorzano. Parmi les projets de reconnaissance biométrique mis sur pied avec la technologie Ultra Scan, M. Sorzano, qui a étudié à l'université Georgetown à Washington, a cité les aéroports de JFK international et la Guardia à New York, Logan à Boston, et les les aéroports de la République démocratique du Congo ! Ce système est largement utilisé dans de nombreux hôpitaux, des bibliothèques, des prisons, des banques et au bureau américain des drogue (FBD). Ce système permet de contrôler les empreintes digitales des passagers lors du contrôle de l'immigration. Le scientifique américain a expliqué le mode de fonctionnement du système TDIC en disant que quand le passager passe à l'immigration, soit à l'embarquement ou à l'arrivée, l'agent fait entrer dans l'ordinateur (fourni en même temps que le système Securiport) les données d'identification pertinentes inscrites sur le passeport. C'est également à ce moment-là qu'on balaie l'empreinte du passager en la stockant avec les autres informations. Les données biométriques recueillies lors de l'enregistrement sont comparées aux informations inscrites dans les bases de données de la police nationale avec d'autres informations dont disposent les autorités compétentes. C'est sur la base des résultats de cette contre-vérification qu'on autorisera ou refusera l'embarquement ou le débarquement du passager concerné. Si le passager est recherché par les autorités ou si les données biométriques du passager ne concordent pas avec l'identité portée sur son passeport, les informations pertinentes seront visualisées sur le dossier du passager, et le lecteur à ultrason alertera immédiatement l'agent du service de l'immigration et le personnel de sécurité. En revanche, si celui-ci ne figure pas sur la liste de suspects ou de criminels, l'officier d'immigration recevra la confirmation que les documents du passager sont en règle. Interrogé sur la possibilité de l'utilisation de ce système dans les aéroports algériens, M. Sorzano a souligné que c'est «le but de cette présentation, mais aucune demande ne nous a été formulée».