La vieille ville de Beït Hanoun dans la bande de Gaza est apparue dévastée, après le départ de l'armée israélienne qui y a mené pendant six jours une vaste opération particulièrement meurtrière. L'asphalte des rues n'est plus que boue et gravats après le passage des blindés. Les canalisations d'égouts ont été détruites et les eaux usées se déversent dans les rues jonchées de poteaux électriques et de blocs de pierres. Un camion renversé bloque une des ruelles. Des voitures ont été incendiées. L'une d'elles a atterri à l'intérieur d'une maison qui n'est plus que ruines. Une mosquée, datant de quelque huit siècles selon son gardien, a été détruite, seul le minaret est encore debout. Pas une façade n'a été épargnée dans la zone des combats. Toutes portent des traces d'obus, tandis que des étages entiers au sommet d'immeubles du quartier ont disparu. Des habitants errent dans les décombres dans l'espoir de récupérer quelques biens. Selon des témoins, c'est dans le secteur de la vieille ville de Beït Hanoun, que les combats déclenchés le 1er novembre par l'armée israélienne ont été les plus intenses. Lors de l'opération, 56 Palestiniens ont péri.