L'agression israélienne contre le peuple palestinien s'est poursuivie, hier, avec la mort de quatre Palestiniens, portant à trente-neuf le nombre de victimes tombées sous les balles des soldats israéliens. Dix-neuf Palestiniens ont été tués vendredi dans la bande de Gaza, où l'armée israélienne a intensifié ses opérations en menant une série de raids aériens meurtriers faisant de cette journée la plus sanglante depuis plusieurs semaines. Face à cette situation, le président Mahmoud Abbas a renouvelé son appel pour faire cesser les attaques israéliennes et le siège de la ville de Beit Hanoun. “Le président demande à la communauté internationale d'intervenir immédiatement pour stopper l'agression israélienne dans la bande de Gaza et les massacres commis depuis trois jours”, a indiqué un communiqué de l'Autorité palestinienne. Cet appel a reçu comme écho la réaffirmation par les Etats-Unis du “droit d'Israël à se défendre”, déplorant néanmoins les victimes innocentes. Donnant comme à son habitude raison à l'Etat hébreu, le Département d'Etat américain a déclaré que “tout cela s'est développé d'abord parce qu'il y a des attaques continues contre Israël depuis les territoires de l'Autorité palestinienne”. Plus tranchant, Kofi Annan, le secrétaire général de l'ONU, a estimé dans un communiqué que l'escalade de violences et l'augmentation du nombre de victimes étaient causées par l'opération militaire israélienne dans le nord de la Bande de Gaza. La sauvagerie de l'agression israélienne a atteint son paroxysme avec l'attaque contre une mosquée à Beit Hanoun et les tirs sur une manifestation de femmes, qui ont réussi à libérer des combattants assiégés, dans une opération organisée par le Hamas. Quelque 400 personnes, dont de nombreuses femmes, s'étaient rassemblées à une entrée de Beit Hanoun avant que quelque 200 manifestantes ne bravent les blindés et se dirigent vers le lieu de culte où des dizaines de combattants étaient assiégés depuis la veille. Les soldats israéliens ont ouvert le feu sur la foule, tuant deux femmes et en blessant dix, selon des responsables hospitaliers. Deux secouristes palestiniens, venus porter assistance aux victimes, ont été tués par un missile de l'armée israélienne. En réaction à ce massacre, les habitants de la Cisjordanie ont observé hier une grève en solidarité avec les victimes palestiniennes. Les commerces et les écoles de Cisjordanie étaient en grève pour apporter leur soutien aux victimes de la sauvagerie de l'armée israélienne. Pendant ce temps, l'armée israélienne poursuivait samedi des opérations meurtrières. K. A./Agences