Résumé de la 12e partie n Bien qu'elle n'en ait pas la preuve, Fadhéla, montée par sa sœur contre son mari, croit que celui-ci la trompe. Mohamed qui, une fois de plus, arrive en retard, s'attend à des reproches, mais singulièrement, sa femme est souriante. Les enfants, comme d'habitude, font leurs devoirs. — ça va ? demande Mohamed. — Oui, dit Fadhéla, toujours souriante. Et toi ? — ça va, dit-il. — Comment s'est passée la journée ? C'est la première fois depuis longtemps qu'elle s'intéresse à son travail. — Bien, bien... — Pas trop fatigué ? — On peut dire que je m'en suis bien sorti... — Quand vas-tu prendre des vacances ? Il la regarde. — Des vacances ? — Oui, je voudrais que tu m'emmènes aux bains... Il paraît que c'est bon pour les jambes... Il se montre hésitant. — A vrai dire, je ne pourrai pas prendre de vacances avant deux ou trois mois... C'est une période de plein travail ! Elle fait la moue. — Tu dis toujours cela... — Je te promets que dès que je pourrai... — D'accord, d'accord... Elle fait avancer le fauteuil roulant. — Où vas-tu ? demande-t-il — Je vais te préparer un café... — Laisse, je vais le faire moi-même ! Elle se retourne vers lui, d'un coup. — Quoi, je te propose d'aller te faire un café et tu refuses ? Mohamed est très embarrassé. — Voyons, je ne veux pas te déranger ! — C'est ça, dis que je suis incapable de préparer un café, que je ne suis qu'une pauvre handicapée... — Fadhéla, je n'ai pas dit cela ! — Mais tu l'as pensé ! Et elle fond en larmes. Les enfants, attirés par les cris de leur mère, accourent. Elle les prend à témoin. — J'ai fait un effort pour être gentille avec lui, mais il m'a repoussée ! — Tu ne comprends donc pas que je ne veux pas te fatiguer ? — Dieu m'est témoin que j'ai essayé, répète Fadhéla. (à suivre...)