Résumé de la 8e partie n Mohamed a décidé de ne plus supporter les caprices de sa femme. Il ignore désormais ses remarques et ne veut plus se justifier. Ce sera désormais sa tactique : ne plus répondre à ses attaques, l'ignorer, ne lui accorder aucun intérêt. Il rentre en retard, elle crie. — Où étais-tu encore ? Soit il ne répond pas, soit il la foudroie du regard et lance. — Ce n'est pas ton affaire ! Au début, Fadhéla se mettait à crier, à pleurer et, comme d'habitude, à prendre ses enfants à témoin, culpabilisant ainsi son mari, mais Mohamed, désormais, n'en a cure. Elle peut crier et pleurer tant qu'elle veut. Il va au salon regarder la télévision et parfois même, prend une couverture et dort sur le fauteuil. — Vous voyez ce qu'il me fait, crie Fadhéla aux enfants, vous avez vu ! Les enfants, pris entre deux feux, ne savent plus que faire. Tantôt, ils essaient de raisonner leur mère, qui refuse de les écouter, revenant toujours à son argument favori : — Il me trompe ! Tantôt, ils se retournent vers le père, mais il refuse désormais de faire des concessions. — J'en ai assez d'elle ! Une fois, en pleine querelle, Fadhéla lance : — Je veux retourner chez mes parents ! Mohamed la regarde, avec un petit sourire narquois. — Je t'y emmène tout de suite, si tu veux ! Elle pousse son fauteuil en direction de sa chambre. — Les enfants, venez m'aider à faire ma valise ! Le petit Zoheir pleure, Sihem et Amine sont atterrés. — Maman, dit la jeune fille, ce n'est pas raisonnable ! Fadhéla éclate, montrant du doigt Mohamed. — C'est lui, vous ne voyez pas qu'il me chasse de la maison ? — C'est toi qui veux partir, dit Mohamed, en homme courtois, je propose de t'accompagner ! Fadhéla est rouge comme une pivoine. Brusquement, elle change d'attitude. — Ah, tu veux que je parte pour que tu ramènes ta maîtresse ? Eh bien, je ne partirai pas, cette maison m'appartient aussi, hna immut Kaci ! Mohamed sourit. — Tu fais comme tu veux, tu pars ou tu restes, ça m'est égal ! — Papa, dit Sihem Mohamed s'approche d'elle et lui caresse la tête. — Ne fais pas attention à ce que dit ta mère, ma chérie, elle est folle. Et il quitte la pièce. — Il m'a traitée de folle ! s'exclame Fadhéla, indignée — Maman, ne fais pas attention... — Il m'a traitée de folle, répète Fadhéla, et il veut que je parte... Il veut se débarrasser de moi, il veut ramener sa maîtresse... (à suivre...)