Suivisme n Les USA avaient déjà opposé leur veto le 13 juillet à un précédent projet de résolution, également déposé par le Qatar, qui visait à faire cesser l'offensive israélienne à Gaza. Les Etats-Unis ont opposé leur veto, samedi, au Conseil de sécurité de l'ONU, à un projet de résolution arabe condamnant les opérations militaires d'Israël dans la bande de Gaza, ainsi que les tirs de roquettes palestiniens sur Israël. L'ambassadeur américain, John Bolton, a justifié ce veto en affirmant que le projet comportait de nombreux passages «biaisés contre Israël et inspirés par des motifs politiques». Le texte, a-t-il dit, «ne rendait pas compte de manière équitable des récents événements à Gaza et n'avançait pas la cause de la paix entre Israël et les Palestiniens». Le projet, déposé par le Qatar au nom du groupe arabe, a recueilli 10 voix pour et 1 contre – celle des Etats-Unis –, avec 4 abstentions, a indiqué le président du Conseil, l'ambassadeur du Pérou à l'ONU. Danemark, Grande-Bretagne, Japon et Slovaquie se sont abstenus. Sa tonalité initiale, très ferme, avait été ensuite adoucie dans l'espoir de son acceptation par les Occidentaux. Mais M. Bolton s'est dit «consterné !!» du fait qu'il ne contenait aucune référence au terrorisme, ni de condamnation d'une déclaration de la direction du Hamas appelant les Palestiniens à «reprendre leurs attaques terroristes contre Israël sur une large échelle». A ce jour, les Etats-Unis ont utilisé leur veto 82 fois depuis la création de l'ONU, souvent pour protéger les intérêts d'Israël. L'ambassadeur de France, Jean-Marc de La Sablière, a, quant à lui, déclaré que «le texte était équilibré et son adoption aurait envoyé aux deux parties le signal positif que le Conseil de sécurité se préoccupe vraiment de ce qui se passe à Gaza, des morts de civils et de la protection de la population», a-t-il estimé. L'observateur permanent de la Palestine, Ryad Mansour, a exprimé sa déception, accusant le Conseil de «renoncer à assumer ses responsabilités». Lui aussi a déploré le «mauvais signal» envoyé dans la région par le rejet du texte. «Cela encouragera les extrémistes des deux bords à prendre les choses en mains vous pouvez en être sûr», a-t-il dit, répondant à une question. L'Egypte a déploré samedi ce veto américain. «Une mesure pareille ne fait que consacrer la situation qu'Israël veut imposer comme un fait accompli», a affirmé M. Aboul Gheit à des journalistes. Le veto «accroît la désespérance du peuple palestinien et son sentiment que la communauté internationale l'ignore et ne tient pas compte de son calvaire», a-t-il poursuivi.