Résumé de la 18e partie n Tandis que sa femme et sa belle-sœur cherchent à l'envoûter, Mohamed reçoit une nouvelle secrétaire. Une semaine passe. Mohamed pousse le portail de la villa. Autrefois, il était toujours pressé de rentrer pour revoir sa famille, maintenant, il se demande à chaque fois dans quel état il va retrouver sa femme. Lui cherchera-t-elle querelle comme elle le fait pratiquement presque tous les jours maintenant ? Ou bien se montrera-t-elle indifférente à son égard, refusant même de lui parler ? Il entre dans la maison. Aussitôt, une odeur bizarre l'accueille. Il renifle : c'est de l'encens ! Il a failli renverser une sorte de brasero en terre – un kanoun – où brûle le produit qui dégage cette très forte odeur. – Qu'est-ce que cela encore ? dit-il à haute voix. – C'est l'encens du paradis, répond une voix. Il se retourne. C'est Fadhéla qui a poussé presque imperceptiblement son fauteuil dans le vestibule. – C'est toi qui fais brûler ça ? demande-t-il. – Oui, dit-elle, ça ne te plaît pas ? – Disons que l'odeur est forte ! il n'y a pas que de l'encens, n'est-ce pas ? – Oui, il y a aussi d'autres produits ! – Peut-on savoir pourquoi tu fais brûler ces produits ? – ça purifie la maison ! – J'ai plutôt l'impression que ça empeste ! – Comment peux-tu dire cela ? s'exclame Fadhéla. Tu es toujours contre ce que je fais ! Il regrette ce qu'il a dit : Fadhéla va en tirer prétexte pour déclencher une dispute. – Mais non, mais non, dit-il, je plaisante... L'odeur est au contraire agréable ! Le petit Zohir accourt. – Papa, papa ! – Oui, mon petit, viens me faire un bisou ! – J'ai peur papa ! – Peur ? Mais de quoi ? – Du diable ! – Comment cela du diable ? Qui t'a mis cette idée dans la tête ? – C'est maman qui a dit qu'il y avait le diable à la maison, c'est pourquoi elle a allumé le kanoun ! Mohamed éclate de rire et se tourne vers sa femme. – C'est de l'exorcisme que tu fais ? – Tu l'as compris, dit la jeune femme, j'exorcise la maison des influences néfastes ! Je veux que tout redevienne comme avant, que la méfiance et l'hostilité entre nous cessent ! – Cela ne dépend que de toi, dit Mohamed. – Non, ça dépend surtout de toi... Il ne veut pas la contrarier. – Eh bien, disons que ça dépend de nous tous... Mais, s'il te plaît, laisse-moi mettre le brasero dans la cour de la maison ! – Non, dit Fadhéla, il restera ici... Il chassera les mauvaises influences ! (à suivre...)