Résumé de la 6e partie n Omar refuse d'épouser la veuve de son frère qu'il considère comme sa sœur ; Rahima, pour les mêmes raisons, rejette toute idée de mariage avec lui. Ses parents veulent la remarier. C'est le quarantième jour du décès de Salah. Un repas est prévu et, de bonne heure, les femmes se rendent au cimetière pour rendre visite au défunt. Dans la tradition algérienne, c'est ce jour-là que l'âme du défunt va se séparer définitivement du monde terrestre et rejoindre l'au-delà. Aldjia, la mère du défunt, et Rahima, son épouse, sont aussi désespérées qu'au premier jour, mais elles se retiennent de se jeter sur le tumulus de terre qui, dans la journée, sera érigé en tombe définitive. Une vieille – la même qui a suggéré le troisième jour du décès de marier la veuve à son frère — va trouver Aldjia. «Alors, qu'avez-vous décidé ?» Aldjia baisse les yeux. «Quoi, s'écrie la vieille, vous n'allez pas marier Rahima à Omar ? — Ils refusent tous les deux ! — Ils refusent ? Comment cela, ils refusent ? — Il dit qu'elle est comme sa sœur ! — Et elle ? — Elle dit qu'il est comme son frère... — Ils sont fous tous les deux ! — En fait, tous les deux aiment Salah, tous les deux croient qu'ils vont trahir sa mémoire en se mariant ! — Vous leur avez expliqué qu'ils sont dans le faux ? — Mille et une fois ! — Vous leur avez parlé des enfants ? — C'est notre principal argument ! — Et ils refusent quand même ? — Je te l'ai dit : ils croient que c'est trahir le défunt !» La vieille est furieuse. «Ce n'est pas croyable... — On ne sait comment faire !» La vieille réfléchit. Brusquement, son visage s'éclaire. «Ils disent qu'ils ont peur d'offenser le défunt en se mariant ? — Oui, dit Aldjia. — Eh bien, il faut lui demander ce qu'il pense de l'affaire !» Aldjia la regarde, surprise par ces propos : «Demander au défunt ?... — Asensu, ou si tu veux tebyat, tu ne connais pas ? — Tu veux... tu veux... — Oui, faire parler Salah... il leur dira ce qu'il faut faire !» (à suivre...)