Perspectives n «La formation professionnelle forme des techniciens dans les métiers du traitement des déchets et Net Com monte une école.» C'est ce qu'a indiqué Aouameur Makhoukh, directeur général de l'Epic Hurbal, hier, lors de la journée d'étude sur l'hygiène publique, en marge du salon Propral, organisé par la société Initiative à la Safex. Le conférencier a noté «la dévalorisation du métier d'éboueur» qui est, en fait, un «agent de propreté». «Il doit donc être formé», a-t-il martelé.S'agissant du constat sur la situation en matière d'hygiène publique, Makhoukh le qualifie d'«amer». D'où la nécessité de réhabiliter certains métiers disparus, tel celui de concierge. Le domaine est générateur d'emplois dans différentes spécialités. Makhoukh signalera ainsi qu'«il est nécessaire de transmettre le savoir- faire», un des aspects «essentiels» de la prise en charge de l'hygiène publique. Pour une nouvelle stratégie de l'hygiène publique et une synergie entre les différents acteurs, il faudra une «intercommunalité ou solidarité intercommunale», une «déconcentration» et la «concession» au secteur privé. «Ce dernier a fini par s'intéresser aux métiers de la propreté», a déclaré le DG d'Hurbal. La propreté est, également, un enjeu économique, d'où le fait que dans le monde certaines grosses entreprises ont une filiale propreté. Il cite le cas de Société Générale. L'hygiène et la propreté sont aussi l'affaire de chaque individu. Aujourd'hui, à travers l'incivisme des uns et des autres, la situation s'est considérablement dégradée. D'où la nécessité de l'éducation sanitaire et environnementale, à partir de l'école. Il faudra, par ailleurs, mettre en place des programmes durant toute l'année et non pas se contenter de campagnes de sensibilisation ponctuelles. Pour sa part, Mme Chaballah a fait un exposé sur la dératisation et la lutte contre les blattes, responsables de maladies contagieuses. Il ne suffit pas, selon la scientifique, d'être propre car les blattes sont vecteurs de bacilles, qui ne sont pas visibles à l'œil nu. C'est pourquoi la lutte contre leur prolifération se déroule en deux phases, l'une offensive par les insecticides et l'autre phase de prévention par l'entretien. Afin de constituer une banque de données qui permettra cette prévention et la lutte contre les foyers de blattes, «un canevas sera mis à la disposition des Bureaux d'hygiène communale (BCH)», a révélé Mme Cheballah. «Dans une dizaine de jours ledit canevas sera disponible au niveau des BCH», a précisé le DG d'Hurbal. Le directeur de l'Institut national de la protection végétale (Inpv), qui contribue à la sécurité alimentaire, est intervenu, quant à lui, sur la protection des cultures et de l'environnement. L'équipe de l'Inv lutte contre les prédateurs nuisibles à la végétation, avec des procédés de différents types. L'essentiel est d'empêcher la toxicité de la végétation et la pollution de l'environnement. Actuellement, l'Inpv opte pour des procédés biologiques. Pour ce faire, l'institut a formé 156 000 agents.