Les psychologues et les psychanalystes m odernes voient dans l'animal la représentation des instincts, mais aussi des désirs, des peurs et des tendances enfouis au plus profond de l'homme. Aeppli écrit : «Les rêves d'animaux nous relient à nos assises instinctives toutes proches de l'animalité, aux fonctions du corps et à la poussée de nos tendances.» L'attirance pour un animal dans les rêves ou, au contraire la peur qu'il inspire, ainsi que son comportement sont toujours significatifs. «L'animal, continue Aeppli, est devenu le symbole de ce qui en nous est dompté et de ce qui est resté sauvage, de ce que notre nature a de plus simple et apparemment de plus incompréhensible. Par ces allégories, nous pouvons reconnaître ce qui vole dans les cieux de nos pensées, ce qui marche sur la terre ferme de notre vie de tous les jours ou habite la forêt de notre inconscient...» Les animaux qui apparaissent dans les rêves s'interprètent en fonction des relations que nous avons avec eux, répulsion ou sympathie, des symboles qu'ils véhiculent dans nos langues et nos cultures, des traditions, des mythes auxquels ils sont associés. S'il y a des mythes propres à chaque civilisation, il y a aussi ce que Jung appelle les archétypes, des modèles idéaux, des types ou des prototypes communs à toute l'humanité : ainsi, le serpent, à cause de sa forme, est partout associé à l'organe reproducteur masculin et donc à la sexualité ; les oiseaux représentent un désir d'élévation, etc.