Chaque animal possède sa force d'évocation et ses symboles. Comme pour les autres symboles, nous allons relever les interprétations modernes qui sont faites par les psychologues et les psychanalystes puis, à titre comparatif, donner celles de la tradition musulmane. S'agissant de symboles qui plongent leurs racines dans l'histoire de l'humanité, nous évoquerons aussi, du moins pour les plus importants d'entre eux, les mythes auxquels on les associe. Le chien, que l'on appelle parfois, à raison, le meilleur ami de l'homme, est un animal qui apparaît souvent dans les rêves : il est tantôt doux et affectueux, tantôt menaçant et agressif. Dans un grand nombre de cultures, le chien est associé à la mort : gardien des Enfers ou passeur de morts, il règne sur un monde de ténèbres et de désolation. Dans l'Egypte ancienne, en Asie, c'est aussi un animal psychopompe, chargé par les dieux d'accompagner l'âme des défunts. En Chine c'était aussi le compagnon fidèle des Immortels, comme le Grand Vénérable, un saint qui est apparu sous l'empereur Wu, de la dynastie des Han, et qui était suivi par un chien jaune, symbole de sagesse et de savoir spirituel. Dans les rêves aussi, le chien, surtout quand il est familier, est un symbole positif : il accompagne le rêveur dans la marche de la vie, représentant l'harmonie des instincts, la certitude d'aller vers un but que l'on s'est assigné. Le chien libre, obéissant et fidèle, qui accompagne le rêveur, représente les instincts domptés ; en revanche, le chien enchaîné, qui aboie sur les passants, représente ces mêmes instincts dans ce qu'ils ont de plus dangereux.