Le département de Benbouzid compte saisir le ministère de l'Emploi et de la Solidarité pour lui demander de créer des postes dans le cadre du préemploi. Cette démarche n'est certainement pas étrangère au refus manifesté par les enseignements d'assurer ces cours de soutien. Le ministère de l'Education nationale compte faire appel aux jeunes diplômés qui sont au chômage pour dispenser des cours de soutien aux élèves de 3e année secondaire. A cet effet, le département de Boubekeur Benbouzid «demandera au ministère de l'Emploi et de la Solidarité nationale la création de postes d'emploi dans le cadre du préemploi», a indiqué, hier, mardi, à l'APS, le directeur de l'éducation de la région Alger-Est, Rachid Boulegroune. Cette démarche n'est certainement pas étrangère au refus manifesté par de nombreux enseignants d'assurer ces cours décidés, cette année, par le ministère de l'Education nationale qui envisage, malgré tout, de faire appel à eux, du moins à certains. C'est ce qui se dégage, en tout cas, des propos tenus par M. Boulegroune au sujet de la rémunération de ces heures supplémentaires : «En matière de prise en charge financière, il sera tenu compte du volume horaire officiel des enseignants qui sera complété par ces cours en vue d'atteindre 18 heures par semaine», dira-t-il à ce propos tout en faisant part de l'éventuelle contribution des associations des parents d'élèves «pour couvrir les frais des enseignants». Cela dit, ces cours de soutien, qui seront assurés «pendant les heures creuses ou après 17 heures et se prolongeront jusqu'à 19 heures durant l'année scolaire» à tous les élèves de 3e année secondaire qui désirent améliorer leur niveau, concerneront «toutes les matières de base de chaque filière», notera le responsable du ministère de l'Education nationale, précisant au passage que les élèves «ne seront pas astreints à réviser les cours déjà suivis, mais seront initiés aux nouvelles méthodes pédagogiques». Sur ce registre, des «cours surveillés» leur seront dispensés pour leur permettre de «maîtriser les techniques de révision des cours et d'exécution des devoirs et de s'entraîner sur les sujets du baccalauréat». Des séances consacrées à la «révision collective» sont également prévues «pour résoudre certains problèmes difficiles dans certaines matières scientifiques». Afin d'éviter les problèmes de surcharge, le ministère de l'Education nationale a décidé, selon M. Boulegroune, de limiter le nombre d'élèves à 24 dans chaque classe. Ces cours de soutien seront assurés également durant les vacances d'hiver et de printemps «de 8h30 à 12h00 ou les lundis et jeudis de 15h00 à 17h00, sachant que le volume horaire ne doit pas dépasser deux heures par matière», conclura le directeur de l'éducation de la région Alger-Est.