«Même si l'Algérie n'est plus socialiste, l'Etat, lui, demeure profondément social.» C'est ce qu'a déclaré, hier, le ministre de l'Emploi et de la Solidarité nationale, M.Djamel Ould Abbès, à l'université du Caroubier (Alger), à l'occasion des journées portes ouvertes sur l'emploi, dans le but de sensibiliser les étudiants en vue de leur insertion professionnelle, devenue ces dernières années synonyme de voie de garage en raison du rétrécissement du champ des perspectives valorisantes sur le plan professionnel. Le ministre a inauguré ces journées portes ouvertes sur l'emploi, qui ont eu lieu pour la première fois dans l'enceinte universitaire, où il a été reçu par le responsable du département des sciences économiques et de la gestion, sur invitation du bureau de l'organisation estudiantine Ugel, dont les membres sur place ont assuré toute l'organisation de l'événement, rehaussé de la présence de Amar Tou, ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la Communication. Cette manifestation permettant de sensibiliser les étudiants sur le monde du travail prendra fin le 29 de ce mois, mais s'étendra par la suite à toutes les autres universités du pays. Rappelons que même l'avènement de la formule Ansej, en 1996, sous le gouvernement Ouyahia, n'arrive pas à absorber la demande incessante en emploi des diplômés; ils sont 220.000 à demander un prêt dans le cadre du préemploi et seulement 4807 ont vu leur demande satisfaite. D'où le décret par le président de la République notamment à travers son discours du 23 octobre 2003, portant création de 35.000 nouveaux postes au profit des universitaires, ce qui est encore loin d'absorber les 43.000 postulants à une activité rémunérée. Mais pour ces derniers il a été décidé l'injection d'une rallonge financière de 310 milliards à même d'assurer leur rémunération s'ils venaient à être recrutés, par plus de huit filières, tous secteurs confondus.