L'ancien président américain et prix Nobel de la Paix, Jimmy Carter, a publié un livre intitulé : Palestine : Peace, not Apartheid (Palestine, la paix pas l'apartheid) dans lequel il décrit l'abominable oppression et les persécutions israéliennes dans les territoires palestiniens occupés. «Le livre décrit l'abominable oppression et les persécutions dans les territoires palestiniens occupés, le rigide système de laissez-passer et la ségrégation stricte entre citoyens palestiniens et colons juifs en Cisjordanie», a souligné l'ancien président américain. «De bien des manières, c'est plus oppressant que quand les Noirs vivaient en Afrique du Sud au temps de l'apartheid», a dit M. Carter. Carter s'est défendu en expliquant que le mot «apartheid» ne faisait pas référence à un quelconque racisme de la part d'Israël envers les Palestiniens, mais au «désir d'une minorité d'Israéliens de confisquer et de coloniser des sites palestiniens». L'ex-président a publié, hier, vendredi, une tribune dans le Los Angeles Times intitulée : «Parlons franchement d'Israël et de la Palestine» où il explique que son livre est le résultat de trois missions d'observation des élections (en 1996, 2005 et 2006) dans les Territoires palestiniens. Il remarque que ces sujets controversés sont débattus intensément en Israël et dans d'autres pays, mais pas aux Etats-Unis. Carter explique «la répugnance à critiquer la politique israélienne» aux Etats-Unis par «les extraordinaires efforts du lobby pro-israélien et l'absence de voix dissidentes significatives». «Ce serait politiquement quasi suicidaire pour les membres du Congrès de défendre une position équilibrée entre Israël et la Palestine, de suggérer qu'Israël doit se conformer aux résolutions internationales et de parler de justice et de droits de l'homme pour les Palestiniens», estime Carter, affirmant dans la foulée que très peu de parlementaires américains sont allés dans les Territoires palestiniens.