Résumé de la 2e partie n La princesse suit les colombes et rencontre un jeune homme qu'elle épouse. Mais il était déjà fiancé et lorsqu'elle l'apprend, elle veut se tuer. L'arbre impie baissa donc la tête et la princesse grimpa sur sa plus haute branche. Il s'éleva ensuite très haut dans le ciel et précipita la jeune femme dans le vide. Elle s'écrasa sur le sol et mourut. De retour à la maison, ne retrouvant pas son épouse, le jeune homme partit à sa recherche. Quand il la découvrit dans le verger, sa douleur fut si intense qu'il résolut à son tour d'abréger ses jours. Comme sa femme précédemment, il supplia les arbres de se baisser pour pouvoir grimper à leur faîte. Les arbres fruitiers refusèrent de lui prêter leur concours. Alors, abordant le genévrier, il lui tint un langage désobligeant. Aussi, l'arbre, qui ne donnait pas ses fruits aux hommes et ne craignait pas Dieu, se montra bien disposé à son égard et le tua comme il avait tué la princesse. Sur ces entrefaites, la cousine arriva à la maison. Ne trouvant pas son fiancé, elle partit à sa recherche et ne tarda pas à le découvrir mort dans le verger. Elle en fut si douloureusement affectée qu'elle résolut, elle aussi, de mourir sur-le-champ. Comme l'avaient fait son cousin et la princesse, elle parla aux arbres. Tous refusèrent de la tuer, hormis le genévrier, l'arbre impie, qui se prêta volontiers à ce dessein funeste. Elle fut donc jetée de très haut et mourut. En reprenant son travail, le lendemain, le jardinier découvrit les trois cadavres. Il creusa trois tombes côte à côte, et les y fit enterrer. Le hasard voulut que la tombe de la cousine occupât l'emplacement du milieu entre les tombes des deux époux. Trois arbustes de nature différente poussèrent sur les trois tombes : un rosier sur celle du jeune homme, un chardon sur celle de la cousine, un jasmin sur celle de la princesse. Dans la journée, le rosier et le jasmin, bien qu'éloignés l'un de l'autre, parvenaient à entremêler leurs ramilles et leurs fleurs pour ne faire qu'une seule plante. Mais, dès que tombait la nuit, le chardon croissait avantageusement et, s'insinuant entre eux, les séparait en les rejetant de part et d'autre. Alors, d'une voix pleine de tristesse, on entendait le jeune homme appeler son épouse : «Jasmin, Jasmin, pourquoi donc s'acharne-t-on ainsi à nous séparer l'un de l'autre ? — Hélas ! Tel est notre destin», répondit la princesse d'une voix brisée par la douleur. Or, un jour, s'attardant plus que de coutume dans le verger, le jardinier surprit cet échange de paroles. Il en fut si bouleversé qu'il n'hésita pas à déplacer la tombe du milieu. Aussi, définitivement débarrassés de la présence importune du chardon, les deux arbustes d'amour entrelacèrent leurs branches pour l'éternité : les deux amants purent enfin dormir heureux.