Perspectives n Les 3 777 projets d'investissement inscrits dans le programme d'action du ministère des Affaires religieuses sont à même de créer 50 000 emplois permanents dans les prochaines années. Sur instruction du gouvernement, le ministère des Affaires religieuses investit, depuis deux ans, les revenus de la location des biens wakfs dans des projets économiques. L'objectif recherché à travers cette démarche étant de contribuer à lutter contre le chômage et la pauvreté. «Mais pas seulement», explique le responsable de la cellule de communication, Abdellah Tamine. «C'est une démarche qui fait désormais partie de la politique du ministère et qui vise, entre autres, à assurer des prestations de services aux citoyens là où ils se trouvent, de contribuer à renflouer les caisses de l'Etat par le biais des taxes fiscales et de créer un certain dynamisme dans les régions reculées et déshéritées.» L'exploitation des 4 621 biens wakfs recensés à ce jour permet de faire vivre environ 13 000 familles, alors que les 3 777 projets d'investissement inscrits dans le programme d'action du ministère des Affaires religieuses sont à même de créer pas moins de 50 000 postes d'emploi permanents dans les prochaines années. Pour la plupart, les projets d'investissement en question sont soit en cours de réalisation soit en phase d'études. «Le reste étant de simples idées qui attendent d'être étudiées», a-t-on indiqué. Concrètement, il est question de mettre sur pied des complexes wakfs dotés de plusieurs infrastructures, dont des hôtels, des hôpitaux et des centres d'affaires. La réalisation de 5 à 10 locaux wakfs dans chaque commune «en appui au programme des 100 locaux par commune initié par le président de la République» est également envisagée dans le cadre de ces investissements. Last but not least, des sociétés de services seront créées aux quatre coins du pays. Le choix des créneaux d'investissement est dicté, selon le responsable de la cellule de communication au ministère des Affaires religieuses, par les besoins de la population. «On investit dans les créneaux où il y a un déficit. Notre premier souci est de rendre service à la population», mentionne-t-il. Il y a lieu de signaler que tous les projets initiés dans le cadre de ce programme sont financés par l'argent des wakfs et les prêts bancaires accordés par les banques islamiques Al-Baraka Bank et la Banque islamique de développement (BID) en vertus de conventions signées avec le ministère des Affaires religieuses.