La Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge déplore la négligence des «crises de l'ombre», et dénonce les inégalités affectant les victimes des différentes catastrophes qui frappent les régions du monde, dans son rapport cité, hier, mercredi, par des agences. La Fédération souligne, à titre d'exemple, que le tsunami ayant frappé l'Asie du Sud-Est le 26 décembre 2004 avait suscité une aide humanitaire de 1 241 dollars en moyenne par victime, soit 50 fois plus que les catastrophes les moins financées. Selon le document, les appels à l'aide internationale d'urgence en faveur du Tchad, de la Côte d'Ivoire, du Malawi ou du Niger ont ainsi recueilli en moyenne moins de 27 dollars par bénéficiaire. Le rapport relève notamment que la couverture médiatique des catastrophes est souvent déséquilibrée, appelant «les gouvernements, les donateurs, les médias, les organismes d'assistance et le grand public à s'attaquer aux profondes inégalités qui condamnent des millions de gens à la misère et à l'oubli».