La gestion des catastrophes par l'information » est le thème principal abordé lors de la présentation du rapport sur les catastrophes dans le monde à l'hôtel El Aurassi (Alger). Différents phénomènes ont été constatés par la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, initiatrice de la journée de présentation, et qui avaient pour conséquence d'alourdir ou d'aggraver les situations de chaos dans lesquelles peuvent se retrouver des pays. La communauté scientifique dispose de moyens. Les nouvelles technologies ont éclairé les phénomènes des catastrophes naturelles. Au point de les prévenir. Malgré cet outil de pointe, les dégâts occasionnés lors d'un tsunami ou d'un ouragan restent de taille. La principale cause revient au système de canalisation de l'information. « Avant, pendant et après la catastrophe », est-il relevé à l'unisson par le ministre de l'Emploi et de la Solidarité, Djamal Ould Abbas et A. Leclerc, chef de la délégation régionale de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. L'information utile et bien ciblée a pour avantage de prévenir les catastrophes et permettre aux populations visées de se prémunir. Pendant la catastrophe, l'information permet d'apaiser les esprits et aux premiers secours de s'organiser. L'information suite à une catastrophe prédispose à la reconstruction. C'est un gain de temps, d'argent. Mais surtout un gain en vies humaines. Des chiffres pour exemple : en 2004, 250 000 personnes ont trouvé la mort suite à une catastrophe. La grande majorité étant des victimes du tsunami. 146 millions de personnes ont été affectées par des désastres. Pour un coût global de 145 milliards de dollars. Mais ce qui frappe les organisations humanitaires, c'est qu'une étude sur les dix dernières années démontre que les catastrophes provoquent moins de décès, bien qu'elles soient plus nombreuses. Toutefois, elles causent davantage de pauvreté, de misère. Les personnes affectées par une catastrophe sont en nombre croissant. Comment l'expliquer lorsque des systèmes d'alerte sont disponibles. « Il faut développer une stratégie infaillible », soulèvera le ministre de l'Emploi. Et d'insister sur « la libre circulation de l'information ». Djamal Ould Abbas a fait le rappel des catastrophes enregistrées ces 6 dernières années en Algérie et qui sont au nombre de 7. Si Alger s'est fait l'hôte de la journée de présentation du rapport, ce n'est pas moins pour son statut de victime des catastrophes que pour le haut degré de technicité dont disposent les agents de la Protection civile. Haute compétence qui les a amenés à intervenir à de nombreuses reprises au Japon, en Turquie, au Mexique, lors de séismes ou d'inondations. Un premier travail doit être entrepris en direction des populations menacées par les catastrophes. Les gestes de prévention ou de secours doivent être inculqués aux enfants et aux adultes. Une prise de conscience qui éviterait les excès de panique et aboutirait à une culture du risque. Un travail qui a fait ses preuves au Japon pour les séismes et en Jamaïque pour les cyclones.