Les exploitants libres des stations-service, menacent d'entamer une grève d'une durée de 15 jours induisant la fermeture de 400 stations, si leurs doléances ne sont pas prises en considération. C'est M. Boudjemlal, président de la Fédération nationale des exploitants libres des stations-service, qui en a fait l'annonce hier lors d'une conférence de presse tenue au siège de l'Ugcaa.Pour rappel, dans une assemblée générale organisée à Blida le 9 décembre dernier, les exploitants libres des stations-service ont décidé, à l'unanimité, la mise en place d'un moratoire de trente jours suivi d'un préavis de grève de 15 jours. Ils exigent «l'arrêt total et immédiat des mesures de torsion et des pressions irresponsables de l'entreprise commerciale Naftal sur les exploitants libres en vue de leur arracher la signature du contrat», confirme le délégué des GL. «Un contrat élaboré uniquement pour servir leurs intérêts au détriment des GL», rappelle le conférencier. L'article 28 du contrat stipule qu'en cas de décès du gérant, le présent contrat prend immédiatement fin sans notification et Naftal reprend tous ses droits sur le fonds de commerce sans qu'aucune action judiciaire puisse être entreprise contre elle. Cet article a soulevé de nombreuses questions relatives aux droits de l'homme. A ce propos, M. Boudjemlal ne voit aucune justice dans les articles du contrat qui ne permettent à aucun exploitant d'attaquer un responsable de l'entreprise en justice en cas de dépassement de la part de l'entreprise Naftal. Aujourd'hui, le gel des transferts menace et les entreprises et les exploitants libres et le meilleur exemple est celui de Sidi Bel Abbes, Tizi Ouzou, Chlef…qui ont subi des suspensions de livraison (délit de refus de vente) ayant atteint 12 jours. Les GL demandent également à l'entreprise commerciale de procéder à la comptabilisation des sommes faramineuses engagées par la perception de la redevance de gestion alors que les stations-service se trouvent dans un état de délabrement avancé. Ils condamnent, également, le silence du ministère de l'Energie et des Mines qui reste impassible devant cette situation et ces menaces. «La tutelle ne devrait pas s'affirmer dans le rôle partial du chef de file de la famille des pétroliers, mais plutôt dans celui du médiateur objectif s'attelant à aplanir un litige qui ne cesse de s'exacerber depuis plus d'une vingtaine d'années», estime M. Boudjemlal.