Résumé de la 49e partie n Mohamed découvre que sa secrétaire, Souad, victime du devoir, comme lui, souffre autant que lui. Il se rapproche d'elle. Ils rentrent à l'hôtel, tristement. — Que vas-tu faire ? demande-t-il — Je crois que je vais aller dormir... — C'est une bonne résolution... Demain, il faudra se lever tôt. Nous prenons l'avion à 7h30, il faut être là-bas deux heures avant. Ils se disent donc au revoir et chacun va dans sa chambre. Mohamed prend une douche puis essaye de se mettre au lit, mais il ne parvient pas à dormir. Ce n'est pas sa femme qui le tient éveillé, cette fois-ci, mais Souad. Il s'est senti si proche d'elle qu'il se remémore ces instants passés ensemble. Demain, se dit-il, avec tristesse, ils rentreront au pays, et ils retrouveront tous les deux leurs problèmes : lui, sa femme, elle son fiancé... Elle lui a pris la main et l'a caressée : un geste venu du fond du cœur qui l'a bouleversé. Voilà longtemps qu'il n'a reçu une telle marque d'affection... O combien, voudrait-il, en ce moment, être près d'elle. La prendre, comme au restaurant, dans ses bras et la consoler... Elle s'est laissé bercer, elle n'a rien dit quand il a quitté sa place pour aller vers elle, la consoler... Comme elle pleurait, comme elle souffrait, et comme il était heureux de l'avoir, contre lui... Brusquement, il a comme une illumination : cette femme, il l'aime ! Aimer Souad ? Allons donc, il n'a plus quinze ans pour tomber amoureux... Et puis, sa secrétaire, une femme fiancée... Non, non, cela ne peut être, cela ne peut se produire... Il n'y a pas seulement le fait qu'il soit marié et qu'elle soit fiancée, il y a l'âge... Souad est à peine plus âgée que sa fille, Sihem. Il ne peut s'éprendre d'elle ! Il se tourne et se retourne dans son lit, cherchant à chasser cette idée : mais au lieu de partir, elle s'impose de plus en plus fortement, elle lui vrille l'esprit, comme une chignole. Et puis, se dit-il, elle aussi doit ressentir quelque chose pour lui, puisqu'elle s'est rapprochée de lui... De la sympathie, mais aussi de la tendresse, de l'affection, peut-être de l'amour... Sans réfléchir, il se lève et, comme s'il était ivre, il quitte sa chambre et va frapper à celle de Souad. «Souad, chuchote-t-il, c'est moi... Je me sens si seul... Laisse-moi entrer, s'il te plaît» Il entend du bruit, puis il lui semble qu'elle tourne la poignée de la porte, mais la porte ne s'ouvre pas. Il frappe encore. — Souad, s'il te plaît, je t'aime ! La porte reste toujours fermée. Il ne peut savoir que la jeune femme est derrière la porte et qu'elle tremble de tout son corps. Il fait un troisième essai. — Souad, ouvre-moi... Mais la porte reste fermée... Alors, tristement, il retourne dans sa chambre. Il prend sa tête entre les mains et se met à pleurer. (à suivre...)