Résumé de la 50e partie n Mohamed croit s'être épris de Souad. Mais la jeune femme ne répond pas aux appels désespérés qu'il lui lance dans la nuit. Le groupe s'est levé de bonne heure. A cinq heures du matin, les valises et les cabas sont déposés dans le hall de l'hôtel et on attend le bus qui doit le conduire à l'aéroport. Souad, très pâle, est debout dans un coin. Mohamed, honteux de ce qu'il a fait, n'ose pas l'aborder, mais il finit par s'approcher d'elle. — Bien dormi ? dit-il — Oui, dit-elle sans lever les yeux vers lui. Il avait espéré qu'elle dormait et qu'elle n'avait pas entendu ses appels : il a maintenant la preuve qu'elle a tout entendu. — Excuse-moi, dit-il Il allait ajouter «pour l'autre nuit», mais il n'ose pas. Le bus arrive. Il l'aide à transporter sa valise. — Holà, dit-il, en plaisantant, c'est plus lourd qu'à l'arrivée ! Qu'est-ce que tu as bien pu acheter ? — Oh, des souvenirs... Des livres aussi — Ah, oui, les livres, ça pèse beaucoup... Moi, je viens de me rappeler qu'il y a des achats que je n'ai pas faits, je les ferai à l'aéroport ! Ils se mettent ensemble dans le bus. Souad s'est remise à sourire puis à parler. Mohamed respire ; l'épisode de la nuit est clos, bien qu'il lui reste comme un goût d'inachevé, une déception. Dans l'avion, ils se mettent également ensemble. Quand l'appareil décolle, la jeune femme soupire. — Tu regrettes de partir ? — Oui, dit-elle — C'est vrai ! Paris est si beau et nous n'avons pas eu le temps de le visiter... Mais je te le promets, nous reviendrons un jour, mais cette fois-ci en touristes ! Elle le regarde, étonnée par la promesse qu'il vient de faire. — Je te montrerai Paris, le Louvre, Notre-Dame... Elle sourit. Ce sera la seule allusion «intime» qu'il fera. Quand l'avion arrive, elle soupire encore. Mohamed, cette fois-ci, fait de même. — Ma femme m'attend, dit-il. — Et moi mon fiancé... — Il vient te chercher ? — Oui... Elle hésite, puis lâche. — S'il te plaît, je ne voudrais pas qu'il nous voie ensemble ! — Ce n'est pas un problème ! — Il est très susceptible... Je n'ai pas peur de lui, mais je ne voudrais pas avoir de problème. — Très bien, dit Mohamed, nous nous retrouverons demain au bureau... A moins que tu ne veuilles un jour ou deux de congé pour te reposer. — Non, dit la jeune femme, je préfère travailler ! (Fin de la première époque)