Le comité de soutien aux deux prévenus cités dans l'affaire de l'assassinat de Hakim Allouache, frère de Rachid, délégué influent au sein des ârchs, a appelé à un rassemblement pour le jour du procès. Dans une déclaration rendue publique, hier, ledit comité de soutien, appelle, en effet, à un rassemblement devant la Cour de Tizi Ouzou pour demain (jeudi) afin de dénoncer ce qu'il qualifie de «procès politicien» et exiger un «Etat de droit». Les rédacteurs du document relèvent que Bouame Yahia et Saïd Sadi, les deux prévenus, «croupissent, depuis plus de 30 mois en prison, avec un dossier vide et sans avoir été jugés». Selon le même document, il s'agit d'un «abus caractérisé de la détention préventive». Le procès, enrôlé pour le 9 juillet dernier, a été reporté à ce jeudi, à la suite d'une demande de la défense. Après l'annonce du report du procès, des militants du RCD, qui avaient organisé un sit-in devant la cour de justice, ont improvisé une marche vers le centre-ville, durant laquelle les marcheurs scandaient l'innocence des deux prévenus qui sont des militants de la formation de Saïd Sadi. Pour rappel, le jeune Hakim Allouache est décédé dans un incendie qui a ravagé sa boutique, dans la localité de Fréha. Les ârchs, qui avaient qualifié l'incendie de criminel, avaient aussitôt pointé un doigt accusateur vers le RCD avec qui le mouvement citoyen était à l'époque en froid, conflit né de la position du rejet de l'élection présidentielle du 18 avril 2004 par les ârchs, et de celle du RCD qui avait décidé d'y participer. Les militants du RCD présents en qualité de délégués au sein des ârchs avaient alors quitté le mouvement, et une guerre fratricide avait été évitée de justesse entre les deux parties. La mort tragique de Hakim Allouache survenue la veille des élections (le 17 avril 2004) a failli provoquer l'irréparable… Aussi le procès de ce jeudi revêt-il un cachet particulier. Nous y reviendrons.