Le procès de l'affaire de l'assassinat du jeune Hakim Allouache, frère du délégué des archs, Allouache, devant se tenir hier à la cour criminelle de Tizi Ouzou, a été renvoyé à la prochaine session. Le report du procès a été prononcé par le président de la séance à la demande des avocats de la défense. Deux accusés, Y. B. et S. S., en détention provisoire depuis deux ans, sont poursuivis dans cette affaire pour les chefs d'inculpation d'« incendie volontaire ayant provoqué la mort et participation ». Les faits remontent à la veille de l'élection présidentielle du 8 avril 2004 lorsqu'un incendie s'était déclaré, la nuit, dans le magasin appartenant à la famille Allouache, au centre de Fréha. Devant les magistrats, la défense a demandé hier d'entendre de nouveaux témoins à décharge, lesquels n'avaient pas eu accès à la salle d'audience. Après concertation, le président du tribunal a accédé à cette demande. Ce qui a fait réagir les avocats de la partie plaignante au motif que « la loi stipule que la liste des nouveaux témoins doit être communiquée trois jours avant les débats à la partie plaignante via un huissier de justice. Ces témoins n'avaient même pas été entendus lors de l'instruction ». La défense est revenue à la charge en demandant au président du tribunal de laisser entrer des citoyens qui voulaient assister au procès, auxquels le dispositif de sécurité avait interdit l'accès. Demande à laquelle le président du tribunal a répondu : « Je ne peux pas décider de ce qui se passe en dehors du tribunal. » Devant ce refus, la défense a demandé le report du procès que le président a accordé en annonçant la programmation du procès pour la prochaine session criminelle devant s'ouvrir en septembre. La demande de la remise en liberté provisoire des deux accusés a été rejetée.A noter qu'un sit-in qui a réuni quelques dizaines de personnes s'est tenu devant le tribunal. Le rassemblement a eu lieu à l'appel du comité de soutien aux deux accusés.