Deux nouveaux traitements permettent de prolonger l'espérance de vie de malades, à un stade très avancé, atteints de la forme la plus commune de cancer rénal, selon deux essais cliniques dont les résultats ont été publiés, hier, aux Etats-Unis. Ces deux médicaments empêchent l'angiogenèse ou le développement des vaisseaux sanguins qui irriguent et nourrissent les tumeurs. Ils appartiennent à une nouvelle classe de traitements prometteurs. Le Sutent (sunitinib), mis au point par le laboratoire américain Pfizer, a fait l'objet d'un essai clinique final dit de phase 3 sur 750 malades dans plusieurs pays (Brésil, Europe, Etats-Unis et Canada) atteints d'un carcinome du rein jamais traité et ayant des métastases. La moitié de ses patients ayant pris du Sutent pendant six mois n'a pas connu de progression de leur tumeur et a survécu en moyenne onze mois, comparativement à cinq mois pour l'autre moitié traitée avec l'ancien traitement de l'interferon alfa (interleukin-2). Le sorafenib, deuxième traitement, a fait l'objet d'un essai clinique de phase 3 de novembre 2003 à mars 2005 dans un groupe de 903 malades dont le carcinome rénal n'avait pas répondu à de la chimiothérapie. La moitié des malades traités a survécu en moyenne 5,5 mois, comparativement à 2,8 mois dans le groupe traité avec un placebo.