Inauguration n Le Président de la République a prononcé hier, au Palais des nations (Club-des-Pins), une allocution à l'occasion de l'ouverture officielle de la manifestation «Alger, capitale de la culture arabe 2007». Abdelaziz Bouteflika a mis l'accent sur l'importance de la tenue de cette manifestation, à savoir faire sortir l'Algérie et ce, à travers sa capitale Alger, de l'isolement dans lequel elle s'était longtemps confinée ces dernières années, notamment pendant la décennie écoulée. Il a également évoqué l'apport de cette manifestation dans la renaissance de la culture en Algérie, reconnaissant de ce fait, et avec regret, le recul de la culture durant les années 1990, et ce, en raison des différents événements liés à la tragédie nationale qu'a connue le pays. Par ailleurs, le Président de la République a relevé le concours des intellectuels et penseurs algériens ainsi que tous les hommes et femmes de culture à relancer une dynamique en matière de création artistique et de production d'idées. Et de dire qu'il est confiant et convaincu du riche potentiel intellectuel et culturel que possède la société. Le Président de la République a, en outre, assuré que l'Algérie possède et les moyens et la volonté de porter haut la culture, précisant que le rôle des gens d'art et de culture ne peut se confiner à des pratiques occasionnelles. Cela doit être permanent et durable. Il a ainsi appelé à un développement durable et permanent du fait culturel. Abdelaziz Bouteflika a ensuite vanté la culture algérienne caractérisée par une richesse et une grande diversité, reconnaissant, par là, la pluralité linguistique (amazigh, arabe et français) par laquelle se distingue l'Algérie. Le président de la République a insisté sur le fait que la culture ne peut se faire à partir d'un ordre, mais qu'elle se considère comme étant un dialogue se faisant au sein de la société. Dans ce contexte, il a appelé à l'ouverture sur l'universalité et l'échange culturel ainsi que le dialogue civilisationnel, tout en mettant en garde contre les conséquences de la mondialisation, fait enclin à homogénéiser les cultures et à exclure – si ce n'est à effacer – les particularités identitaires. Le chef de l'Etat a, par ailleurs, plaidé la nécessité de recréer la culture arabe en vue d'édifier un monde nouveau. Cela sous-entend sortir des archaïsmes et des stéréotypes d'un folklorisme stérile, déplorant ainsi que la culture algérienne n'ait cessé d'être ramenée, pendant la dernière décennie, à un folklorisme inopérant. Et pour finir, le Président de la République a exprimé son espoir pour que 2007 soit une année du renouveau culturel, et que l'Algérie soit à la hauteur de toutes les attentes intellectuelles.