Résumé de la 24e partie n Au cours d'un hold-up, Clyde et son complice tuent un commerçant. Son épouse les a identifiés et a alerté la police. La voiture gagne la sortie de la ville. — Tu crois que la femme de l'épicier va nous identifier ? demande Hamilton — Oui, dit Clyde — Elle ne nous a jamais vus ! — Mais la police a nos photos. Il suffit qu'on les lui montre pour qu'elle nous reconnaisse. Hamilton est atterré. — Alors nous sommes perdus... Avec un meurtre sur les bras, cette fois-ci on ne nous relâchera pas ! Il donne un coup sur le tableau de bord. — Il ne faut pas qu'on nous attrape, dit Clyde. — On aurait dû liquider la bonne femme, comme ça, pas de traces. — C'est trop tard maintenant ! Clyde est très inquiet. Il pense à ce qui vient de se passer, mais il pense surtout à Bonnie qui doit l'attendre. Il croyait faire un gros coup et se retirer avec elle, voilà maintenant qu'il a un meurtre sur le dos. Il va devoir passer le reste de sa vie à fuir. Et même s'il ne se fait pas arrêter, que va-t-il offrir à Bonnie ? A vadrouiller sur les routes ? A trembler à chaque fois qu'ils croiseront un policier ? — Tu penses à ton amie ? demande Hamilton — Oui, dit Clyde — C'est une chance qu'elle ne soit pas impliquée, au moins, elle ne sera pas inquiétée ! — Oui, dit encore Clyde — Tu pourras la revoir plus tard... — C'est maintenant que je veux la revoir, dit Clyde Hamilton fronce les sourcils. — La police est peut-être à nos trousses ! — Pas tout de suite. A l'heure qu'il est, ils doivent interroger l'épicière. Comme elle ne nous connaît pas, elle ne saura pas donner nos noms. Il faut attendre qu'on aille chercher les photos pour qu'on nous identifie et qu'on commence les recherches. — C‘est quand même risqué mon vieux dit Hamilton — Je sais, dit Clyde, mais je ne veux pas partir sans revoir Bonnie, je dois aussi revoir mes parents... Il s'arrête un moment, puis reprend : — Je risque de ne pas les revoir avant longtemps ! Hamilton, lui, est gêné. — Si tu as peur, dit Clyde, tu peux partir... Chacun ira de son côté. — Non, dit l'homme, je préfère rester avec toi... On se serrera les coudes. — Alors, dit Clyde, on prend la route de Dallas ! (à suivre...)