On a reconnu, cependant, à A?n Zana, parmi les vestiges de l'antiquité, les restes d'une basilique chrétienne, et les sources citent un évêque donatiste de Diana Veteranorum. Mais comme L'Itinéraire d'Antonin cite une autre cité appelée également Diana Veteranorum, cité située entre Hippo-Regius (aujourd'hui Annaba) et Tuniza (el-Qalla, ex-La Calle), on n'est pas sûr que cet évêque, curieusement sans vis-à-vis catholique, soit notre Diana. Le même doute sur l'identification de Diana subsiste au Moyen Age : au XIe siècle, le géographe musulman El-Bekri cite une ville appelée Zana, mais on ne sait s'il s'agit encore de celle-ci ou de celle de L'Itinéraire d'Antonin. En tout cas, il ne donne pas suffisamment d'éléments pour le dire. Le nom moderne de la localité provient du nom antique auquel on a fait subir une altération, le «d» de Diana passant à «z» : ce changement a déjà été relevé dans la transcription de noms propres antiques : ainsi Madices / Mazices, terme désignant une tribu berbère. Rappelons que Diana est le nom de la déesse romaine bien connue, symbole de la chasse, de la fécondité et de la suprématie.