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Une ville, une histoire
La légende de Aïcha la folle (1re partie)
Publié dans Info Soir le 22 - 01 - 2007

Portrait n Elle était assez jolie, mais la pauvre fille était un peu simple d'esprit, et surtout très naïve, ce qui lui a valu le surnom de tabahlult, la folle.
Le massif des Aurès, qui fait partie de la chaîne de l'Atlas, est célèbre pour ses forêts denses, les plus grandes sans doute et les plus belles d'Algérie. La plupart de ces forêts ont été, hélas, endommagées par les bombardements durant la Guerre de Libération nationale, puis par les incendies. Mais elles gardent encore leur luxuriance et surtout leurs légendes, venant de périodes reculées.
Il y a aussi la garrigue, issue de la forêt de chênes, les régions désertiques, dans le piémont, avec les oasis...
Les Aurès, ce sont surtout les villages pittoresques, qui s'étagent sur les flancs des montagnes, et dont les noms résonnent, également pleins d'évocations et de mystères : Arris, Kasserou, Tighanimine, Iguelfane...
C'est à Iguelfane que nous allons nous arrêter. Ce petit village merveilleux conserve encore l'une des dernières guellaâ du djebel Aurès (grenier collectif) où la population stockait, autrefois, ses réserves alimentaires.
C'est une construction en pierre brute, érigée, comme un bordj, sur une hauteur, et comprenant une centaine de petites pièces, disposées sur sept étages. Chaque famille avait la sienne pour y entreposer ses denrées, ainsi que d'autres objets précieux. Une porte, autrefois défendue par des gardiens, refermait la guellaâ.
Iguelfane, comme tous les villages, possède sa légende. Celle de Aïcha la Folle ou, en berbère, Aïcha Tabehloult, est une légende fondatrice, qui explique, comme ailleurs en Algérie, la filiation des populations de la région.
C'était, racontent les vieilles femmes, les soirs d'hiver, au coin du feu, quand la neige recouvrait les sommets de la montagne. Une jeune femme, prénommée Aïcha, vivait à Iguelfane.
Elle était assez jolie, mais la pauvre fille était un peu simple d'esprit, surtout très naïve, ce qui lui a valu le surnom de tabahlult, en berbère local, «la folle».
En fait ce mot est également connu des arabophones, bahloul, féminin bahloula, et il a été porté par un saint maghrébin très connu, Sidi Bouhloul, qui avait justement la caractéristique de vivre dans l'excentricité, ce qui a fait croire qu'il avait l'esprit dérangé. Le mot est encore utilisé aujourd'hui, aussi bien en arabe qu'en berbère, et on en a tiré un verbe behlel «être excentrique, avoir une tenue dépenaillée, faire le fou,etc.»
On méprisait Aïcha et les enfants la couvraient de quolibets, dès qu'elle passait.
— Aïcha la folle ! Aïcha la folle !
On la taquinait, on lui lançait des pierres, sous le regard amusé des adultes, qui ne voyaient pas malice dans ce qui était pourtant des persécutions.
Elle s'habillait mal, elle allait tête nue, folâtrait dans les champs. C'est à croire que la folie l'autorisait à faire ce qu'elle voulait !
Sa famille l'aurait bien mariée pour se débarrasser d'elle, mais qui pouvait vouloir d'une excentrique, d'une folle ? Le dernier des villageois ne la regardait pas. Et pourtant, comme nous l'avons dit, elle était très jolie. Il suffisait qu'elle se lave, qu'elle se peigne et qu'elle revête de beaux habits pour qu'elle paraisse dans toute sa splendeur. (à suivre...)


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