Tizi Ouzou n C'est un véritable réquisitoire qu'a dressé, hier, dimanche, le wali de Tizi Ouzou contre la gestion du secteur de la jeunesse et des sports dans la wilaya. Sans prendre de gants, Hocine Mazouz a relevé plusieurs anomalies dans la conduite des projets débloqués au profit de la wilaya. La plus importante étant celle relative à l'implantation du stade de 50 000 places à Boukhalfa. A ce propos, le wali a indiqué devant les membres de l'exécutif que l'assiette prévue pour le projet est située près d'une décharge publique et traversée par le tracé de la ligne ferroviaire Tizi Ouzou-Oued Aïssi, ce qui dénote de la «non-maturation» des études y afférentes. M. Mazouz s'est également interrogé sur les causes de la non-réception du stade d'Azazga dont les travaux d'aménagement ont pourtant commencé en…1990 et de l'implantation de certains complexes sportifs dits de proximité «en pleine forêt». De même, il a révélé qu'une trentaine d'aires de jeux devaient voir le jour il y a de cela plusieurs mois, mais, à ce jour, les travaux n'ont pas commencé. L'autre anomalie relevée concerne la piscine olympique du chef-lieu de wilaya qui risque de fermer prochainement en dépit des multiples travaux qu'elle a subis, pour cause de «défaillance du système de régénération et de filtrage des eaux», selon le directeur de la jeunesse et des sports. Devant tant d'anomalies, le wali de Tizi Ouzou a exigé une inspection ministérielle pour «faire la lumière sur les causes de la non-concrétisation» des programmes affectés à la wilaya, ces dernières années. «Je n'assumerai pas un bilan plus que négatif d'un secteur aussi sensible que celui de la jeunesse et des sports, censé apporter des réponses aux préoccupations d'une population juvénile en proie à des maux sociaux», a-t-il signifié.