Résumé de la 30e partie n Clyde se sépare de Hamilton et, avec Bonnie, rentre à Dallas. Un jeune homme, W. D. Jones, ainsi que Buck, le frère de Clyde et son épouse les rejoignent. Et si on prenait des vacances ? lance Bonnie — Des vacances ? dit Clyde — Oui, dit la jeune femme, des vacances ! Nous avons amassé assez d'argent pour nous permettre de nous la couler douce pendant quelque temps. On se reposerait et on reprendrait des forces ! — C'est une bonne idée, dit Clyde, mais il faudra quitter Dallas ! Ils choisissent la petite ville touristique de Joplin, dans le Missouri, pour sa tranquillité. Ils louent une belle résidence, avec un garage, et s'y installent. — C'est très beau, dit Bonnie, qui n'a pas l'habitude d'un tel luxe. — Nous y resterons aussi longtemps que tu voudras, dit Clyde, plus que jamais amoureux d'elle. La bande va passer son temps à manger, à boire, à dormir, à jouer aux cartes et à raconter des blagues. Une vie de nababs ! Tout se passe bien, les premiers temps, les cinq compères se montrant très discrets. Mais ils finissent par multiplier les va-et-vient et les voisins, de leurs fenêtres, les observent. Ils voient justement transporter des caisses où il leur semble que des armes sont entreposées. Ils alertent la police. Ce jour-là, vers 10 heures, les cinq compagnons sont dans la maison, les rideaux tirés. Le jeune W.D Jones somnole, allongé sur une chaise, Clyde lit le journal, Bonnie, dans la cuisine, prépare le déjeuner, Buck et Blanche jouent aux cartes, sous le regard attentif de leur petit chien. Brusquement, Clyde lève la tête. — Vous avez entendu ? — Quoi ? dit Buck, qui continue à jouer — Il m'a semblé avoir entendu du bruit... — Des enfants qui jouent... Mais Clyde se lève et va vers la fenêtre. Il soulève le rideau et jette un coup d'œil vers l'extérieur. — Les flics ! dit-il Il tire aussitôt son revolver. W. D. a sauté et le rejoint. Lui aussi a une arme au poing. Les policiers, qui ne se doutent pas que les bandits les ont vus, s'apprêtent à donner l'assaut. — Feu ! crie Clyde. Ils tirent. Un policier, Wesley Harriman, et un détective, Harry McGinnis, s'écroulent, mortellement touchés. Les autres policiers — Ils sont une douzaine — ripostent. Les balles sifflent, les vitres des fenêtres se brisent. Bonnie s'est mise de la partie, un pistolet à la main. Buck tire aussi. Seule Blanche, en proie à la panique, ne tire pas : elle crie. Si pour le moment Clyde et ses amis ont l'avantage, ils savent qu'ils ne tiendront pas longtemps. Aussi décident-ils de quitter les lieux, le plus vite possible. (à suivre...)