Résumé de la 33e partie n Clyde et sa bande se sont réfugiés dans un camp de touristes, au Missouri, pour soigner Bonnie blessée à la jambe. La situation est critique pour la bande qui manque d'argent. Par prudence, Clyde a suspendu les attaques, attendant que Bonnie guérisse pour quitter la région. Ce matin du 19 juillet 1933, Clyde s'est rendu en ville pour acheter des médicaments à Bonnie et des denrées. Voilà quelque temps que le garde-manger est vide et le jeune Jones ne cesse de réclamer de la nourriture. Clyde n'a pas pris la voiture, de peur que la police ne la repère. Il a fait du stop et il est resté plusieurs heures à tourner pour ne rentrer, toujours en stop, qu'à la tombée de la nuit. En approchant de la maison où il réside, il a remarqué que les rideaux étaient tirés, mais que la lumière permettait de voir les silhouettes de ceux qui s'y trouvaient. Un observateur peut, dans ces conditions, les espionner et rapporter leurs moindres gestes à la police. Il ne se doute pas qu'un voisin, Crabtree, les a «espionnés» la veille. C'est ainsi qu'il a vu cinq personnes, dont une femme allongée, la jambe bandée, comme si elle était blessée. Il a aussitôt alerté le capitaine William Baxter qui, à l'évocation d'une femme blessée à la jambe, a aussitôt pensé à la bande de Clyde Barrow... La nuit est avancée quand la police tambourine à la porte. – Police, ouvrez ! Clyde, Buck et Jones sont aussitôt sur pied, armes à la main. Ils tirent en direction des policiers. Une pluie de balles leur répond, faisant sauter les armatures des fenêtres. – Diable ! dit Clyde qui recule. C'est la première fois que les bandits sont confrontés à autant de tirs. Ils doivent reculer. Buck retourne à la fenêtre. – Fais attention à toi ! crie Clyde Mais l'avertissement est venu trop tard. Buck reçoit une balle en plein front et s'écroule, recueilli par sa femme, Blanche, qui le reçoit dans ses bras. – Buck ! hurle-t-elle, éclaboussée par le sang. – Maintiens-le, crie Clyde, je descends Bonnie et je viens le chercher ! Aidé de Jones, il soulève la jeune femme, ouvre d'un coup de pied la porte étroite qui conduit au garage et s'y précipite. Les deux hommes allongent la jeune femme sur la banquette arrière de la voiture et retournent dans la maison. Ils ramènent Buck, inconscient et Blanche qui pleure. Le garage n'est pas sous le feu des policiers, mais en ouvrant la porte, Jones remarque, bloquant la sortie, un fourgon de police. Jones l'arrose de balles, avec une mitrailleuse, blessant le conducteur. – Embarquez tous, crie Clyde, nous partons ! On se serre dans la voiture. Et Clyde démarre en trombe. (à suivre...)