La sécurité désormais érigée comme la priorité absolue va donner une drôle d'allure à un championnat d'Italie qui reprend avec la 23e journée dimanche après-midi, la moitié des matches devant se dérouler dans l'atmosphère étrange du huis clos. Ni drapeaux, ni maillots, ni écharpes, ni chants, à Bergame, Vérone, Florence, Messine, Milan. Juste quelques policiers, journalistes, dirigeants et des caméras de TV autour de la pelouse. On entendra le bruit des frappes et le chuchotement des conversations. «Au moins, les joueurs s'insulteront moins», a souligné un arbitre. «On ne peut pas le définir comme du football, mais plutôt comme un autre sport», déplore Delio Rossi, l'entraîneur de la Lazio, résumant l'avis des techniciens et des joueurs à l'image du champion du monde de l'AC Milan Gennaro Gattuso: «Jouer sans supporteurs, c'est impensable.» Mais après la tragédie de Catane et la mort du policier Filippo Raciti lors d'affrontements avec des supporteurs, le gouvernement s'est montré inflexible: huis clos pour tous les stades (25 sur 31) qui ne sont pas aux normes, réouvertures prévues après travaux.